On commence cette revue de presse française, avec une info venue… de la presse américaine. The New York Times affirme qu’un des pilotes de l’Airbus A320 de Germanwings a quitté le cockpit de l’appareil avant que l’avion ne s’écrase, et n’a pas pu y retourner.

C’est une info reprise par le site du Monde, qui rapporte que le quotidien cite un enquêteur ayant eu accès au contenu de l'enregistreur de vol «phonique» remis au Bureau d'enquête et d'analyses, hier. Celui-ci décrit des discussions «très calmes» entre les deux pilotes pendant la première phase de vol — «le type à l'extérieur frappe doucement à la porte et n'a pas de réponse. Ensuite, il frappe plus fort à la porte et pas de réponse. Il n'y a jamais de réponse». «On peut entendre qu'il essaie de défoncer la porte», ajoute-t-il. Si ces informations permettent d'en savoir un peu plus sur les circonstances qui ont mené au crash, elles laissent toutefois beaucoup de questions sans réponse, prévient cet enquêteur qui a demandé l'anonymat: «On ne sait pas encore pourquoi un des types est sorti. Mais ce qui est sûr, c'est qu'à la toute fin du vol, l'autre pilote est seul et qu’il n'ouvre pas la porte». Lors de la conférence de presse qui a été donnée hier après-midi, le directeur du BEA a annoncé avoir réussi à extraire des données de l'enregistreur de conversation dans le cockpit, qui donne accès aux conversations entre le commandant de bord et le pilote, et à tous les sons et annonces entendus dans la cabine de pilotage. Ce qui devrait permettre d’en savoir un peu plus.

En attendant, les recherches se poursuivent pour retrouver notamment la deuxième boîte noire de l’appareil. Des «recherches à hauts risques», rappelle le Parisien, qui raconte que les sauveteurs travaillent dans des conditions extrêmement difficiles sur un terrain hostile.

A la Une également ce matin, les mauvais chiffres du chômage pour le mois de février. «La reprise est là, mais pas encore l’emploi», titre la Croix, qui explique que la croissance reste insuffisante pour faire reculer le nombre de demandeurs d’emploi.

Hollande «face au défi d’une croissance sans emploi», confirment les Echos, qui rapportent que Manuel Valls a promis hier que la France fera «bien mieux que 1 %» de croissance cette année. Il n’empêche, relève le journal, cette nouvelle hausse est un «coup dur pour le PS», à trois jours du second tour des départementales.

Le Front national de Marine Le Pen sera présent dans 225 triangulaires, dimanche. D’après un sondage du Figaro, le principe du «n-ni» prôné par l’UMP de Nicolas Sarkozy ferait aussi des émules à gauche. Si 60% des électeurs de droite disent qu’ils s’abstiendraient s’ils devaient choisir au second tour entre un binôme de gauche et un binôme du FN, 62 % des électeurs de gauche disent qu’ils feraient de même, s’ils étaient confrontés au choix entre la droite et le FN.

Le Figaro qui annonce ce matin le «renforcement» de l’armée française «face à la menace intérieure». Après des années de réduction d’effectifs, l’armée de terre prévoit de recruter 11 000 militaires sur trois ans pour répondre au nouveau risque terroriste - «un changement d’époque».

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