
En Grande-Bretagne, Shalik Malik, secrétaire d'État à la Justice, a démissionné suite au scandale révélé par le "Daily Telegraph," selon lequel il se faisait rembourser 75 000 euros sur trois ans pour une résidence secondaire à Londres.
AFP - Un secrétaire d'Etat britannique à la Justice, Shalik Malik, a été suspendu de son poste dans l'attente des résultats d'une enquête sur ses notes de frais, a annoncé vendredi Downing Street.
C'est la première fois qu'un membre du gouvernement de Gordon Brown est suspendu dans le cadre du scandale des notes de frais excessives des députés et ministres.
Le Premier ministre Gordon Brown a demandé à un de ses conseillers d'enquêter sur les révélations du quotidien Daily Telegraph, qui affirme vendredi que M. Malik s'est fait rembourser 66.827 livres (75.000 euros) sur trois ans pour une résidence secondaire à Londres, alors qu'il ne paierait que 100 livres (112 euros) par semaine, un loyer inférieur au marché, pour sa résidence principale située en dehors de la capitale.
Le conseiller devrait rendre les conclusions de son enquête d'ici quelques jours. M. Malik pourrait reprendre ses fonctions s'il était blanchi, a précisé un porte-parole de Downing Street, indiquant qu'aucun remplaçant n'avait pour l'instant été nommé.
M. Malik, qui se serait également fait rembourser 730 livres (817 euros) pour un fauteuil de massage, avait assuré vendredi qu'il s'agissait de "dépenses légitimes", et qu'il avait respecté le règlement "à la lettre". Il a promis de donner à une oeuvre caritative le millier de livres qu'il a obtenu du Parlement pour l'achat d'un home-cinéma.
Le scandale des notes de frais éclabousse l'ensemble de la classe politique britannique. Depuis plus d'une semaine, le quotidien Daily Telegraph liste les abus perpétrés par des députés, dont certains sont également ministres, profitant du système légal mais laxiste de défraiement des dépenses liées à l'entretien d'une résidence secondaire.
Le scandale a déjà fait tomber deux têtes: le député travailliste et ancien ministre de l'Agriculture Elliot Morley, suspendu du Labour, ainsi que l'un des principaux conseillers de l'opposition conservatrice, Andrew MacKay qui a démission de ces fonctions.