Presse française, mardi 24 mars 2015. Au menu de cette revue de presse, la suite du décryptage des résultats du premier tour des départementales. Et le dépôt d’une plainte par l’ONG Sherpa contre l’entreprise Vinci, pour «travail forcé» sur ses chantiers du Mondial de foot de 2022 au Qatar.
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A la Une de la presse française ce matin, la suite du décryptage des résultats du premier tour des départementales.
Sanctionnée dans les urnes, la gauche a été éliminée d’un quart des cantons dès le premier tour, 524 sur 2054, très précisément. Elle pourrait ne conserver qu’une vingtaine de départements dimanche prochain. «Le PS mesure l’étendue de sa défaite électorale», annonce le Figaro, qui ironise sur la façon dont le gouvernement tente, malgré tout, de présenter cette déroute comme «un revers prometteur». Le journal s’en prend également une nouvelle fois à cette «gauche atrabilaire» de Jean-Luc Mélenchon et Cécile Duflot, «qui ne se réconciliera jamais avec le «réformisme» de François Hollande, aussi ténu soit-il».
Le PS a payé «le prix de la désunion de la gauche», estime aussi l’Opinion, qui prévient que le parti socialiste n’a pas d’autre solution que de trouver «les chemins de l’union avec les écologistes et les communistes», s’il souhaite éviter «une déconfiture au second tour».
Il faut «recoller les morceaux», reconnaît Libération, qui voit dans les résultats de dimanche «un avertissement pour 2017»: «si le même schéma se reproduit dans deux ans, alors la gauche ne sera pas présente au second tour» de la présidentielle, prévient Libé - qui, contrairement au Figaro, ne voit rien d’irrémédiable dans ces divisions.
En attendant que les paroles lénifiantes de Libération parviennent aux oreilles de ses camarades, Manuel Valls a décidé de lancer «l’opération sauve-qui-peut», d’après le Parisien. Après le cigare, le Premier ministre s’est de nouveau retroussé les manches. Il sera aujourd’hui dans le Val-de-Marne pour soutenir l’union entre socialistes et communistes, avant d’enchaîner trois jours de déplacements en province.
Le premier tour a offert quelques surprises, notamment le nombre de triangulaires. 314 pour le second tour, dont 297 avec le Front national. Le Parisien rappelle que si le PS entend appliquer le front républicain jusqu’à se désister au profit de l’UMP, la réciproque n’est pas vraie, puisque Nicolas Sarkozy a décidé de maintenir la règle du «ni-ni», ni PS, ni Front national.
Le patron de l’UMP agace pas mal ses rivaux, qui n’entendent pas lui laisser tirer un parti personnel de la victoire de la droite. «Il a sa part de mérite naturellement, mais il n’est pas tout seul», a gentiment rappelé Fillon. Le succès du premier tour est lié «au désamour actuel du gouvernement», affirme l’entourage de Juppé dans le Parisien.
Le Parisien qui révèle ce matin qu’une ONG a décidé de poursuivre en justice une filiale de Vinci au Qatar. L’association Sherpa dénonce les conditions de travail subies par les travailleurs étrangers sur les chantiers de construction pour le Mondial 2022. Une forme d’ «esclavage moderne», dont le géant français du BTP n’a toutefois pas le monopole, comme l’ont révélé plusieurs médias britanniques.
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