Les résultats de cette enquête d'opinion font mal : selon un sondage publié par "Le Parisien-Aujourd’hui en France" dimanche 22 mars, l’attaquant du Paris Saint-Germain, Zlatan Ibrahimovic est jugé "colérique" par 84% des Français sondés.

Viennent ensuite les termes "arrogant" (84%) et "individualiste" (77%) suivi (tout de même) de qualificatifs plus élogieux comme "talentueux" (63%), "performant" (61%) ou "spectaculaire" (56%). 79% des Français ont aujourd'hui une mauvaise image de lui, contre 38% il y a un an. Un chiffre également élevé chez les amateurs de football, qui sont 63% à avoir une mauvaise opinion de lui.

Un désamour qui peut partiellement s’expliquer par sa déclaration dimanche dernier à l’issue de la défaite du PSG contre Bordeaux : "Je n'ai jamais vu un arbitre aussi nul dans ce pays de merde. Ce pays ne mérite pas le PSG... Nous sommes trop bons pour ce pays". 77% des sondés affirment d’ailleurs avoir été choqués par ces propos.

Le sondage, réalisé sur Internet auprès d'un échantillon de 1008 personnes représentatif de la population française âgée de 18 et plus, est sans appel : Zlatan a détérioré son image auprès des deux tiers des sondés.

Un ballon pour se réconcilier avec l’arbitrage ?

Auteur d’un triplé contre Lorient, vendredi 20 mars, Ibrahimovic en a remis une couche après son troisième but par un geste de la main invitant ses détracteurs à se taire, provoquant des moqueries sur Twitter.

A l’issue du match, le géant suédois a eu des mots vifs à l’encontre de l’arbitre qui refusait de lui laisser le ballon de la rencontre, comme c’est pourtant la tradition lorsqu’un joueur réalise un "hat-trick" (trois buts consécutifs). Un coup de colère présenté par certains comme symptomatique du comportement irrespectueux du joueur envers le corps arbitral.

Pour immédiatement dégonfler une nouvelle polémique liée à son comportement, Zlatan Ibrahimovic a publié une photo du ballon sur son compte Instagram, prouvant sa "réconciliation" avec l’arbitre du match.

Zlatan Ibrahimovic est convoqué le 9 avril prochain par la Commission de discipline de la Ligue de football professionnel pour ses propos. Il risque jusqu’à quatre matchs de suspension en championnat.

Il a en tout cas reçu le soutien du journaliste Pierre Ménès. "Il a suffi d’un "pays de merde" […] pour que tout le monde la ramène. À croire qu’il n’y a pas de préoccupations plus importantes. Pourquoi ne pas faire preuve de psychologie face aux comportements de joueurs lancés dans un final [de championnat, il reste seulement 8 journées NDLR] plein de suspense et de tension. Sachons faire la différence entre le bruit et les vrais maux qui rongent ce sport. La justice a le droit d’être intelligente et pédagogique", a-t-il expliqué dans une de ses chroniques vendredi.