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Circulation alternée lundi à Paris à cause de la pollution persistante

La capitale française étant toujours touchée par un pic de pollution aux particules fines, la circulation alternée doit être mise en place lundi à Paris. Les transports en commun seront gratuits.

Anne Hidalgo a finalement obtenu gain de cause. Face à la pollution aux particules fines qui touche la capitale et tout le nord de la France depuis lundi, la circulation alternée doit être mise en place lundi, a annoncé la maire de Paris samedi 21 mars, sur son compte Twitter.

"Je me réjouis que l'État ait accepté de mettre en place lundi la circulation alternée, que je demandais depuis plusieurs jours", a écrit Anne Hidalgo. La décision a été actée lors d'une réunion de travail entre les services de la préfecture et de la ville, selon son entourage.

Je me réjouis que l'Etat ait accepté de mettre en place lundi la circulation alternée, que je demandais depuis plusieurs jours.

— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 21 Mars 2015

Ainsi, la date de lundi étant impaire, seuls les véhicules avec une immatriculation impaire seront autorisés à rouler à Paris et dans la proche banlieue, ainsi que ceux bénéficiant d'une dérogation (véhicules transportant plus de trois personnes, véhicules propres, ambulances, taxis, auto-écoles, camions frigorifiques, etc).

De plus, les transports en commun sont gratuits en Île-de-France ce samedi, une mesure qui a été prolongée pour dimanche et lundi, a de son côté annoncé le président de la région, Jean-Paul Huchon (PS).

Dépassement du seuil d'alerte attendu samedi

En fin de matinée samedi, la concentration de particules fines dans l'air était encore élevée et Airparif a annoncé que le seuil d'alerte (80 microgrammes par m3) pourrait à nouveau être dépassé dans la journée. Pour dimanche, la concentration en particules devrait baisser, mais encore dépasser le seuil d'information (50 microgrammes), selon cet organisme chargé de la surveillance de la qualité de l'air.

La circulation alternée a été mise en œuvre deux fois seulement, en 1997 lors d'un pic d'ozone et le 17 mars 2014 lors d'une pollution persistante aux particules.

La décision pour cet épidose de pollution a entraîné une passe d'armes entre la maire de Paris et la ministre de l'Écologie Ségolène Royal, qui a refusé d'appliquer la circulation alternée dès vendredi, comme le réclamait Anne Hidalgo. La ministre a finalement convenu que ce serait nécessaire lundi en l'absence de baisse manifeste de la pollution durant le week-end.

Anne Hidalgo et Jean-Paul Huchon ont chacun appelé à une simplification de la procédure sur la circulation alternée. La maire de Paris souhaite "rendre automatique la mise en place de la circulation alternée, dès lors que le seuil d'alerte est atteint le jour-même, avec une nouvelle prévision pour le lendemain, ou bien dès lors que le phénomène de pollution est considéré comme persistant", comme elle l'a expliqué dans une lettre adressée au Premier ministre Manuel Valls.

De même, dans son communiqué, Jean-Paul Huchon estime "qu'une évolution et une clarification de la réglementation actuelle en cas de pic de pollution atmosphérique apparaît aujourd'hui plus que nécessaire".

Avec AFP