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Environ un million et demi de manifestants au Brésil contre Dilma Rousseff

Environ un million et demi de personnes sont descendues dans les rues au Brésil, dimanche, contre la gestion de la présidente Dilma Rousseff. Ils étaient un million dans la seule ville de Sao Paulo, selon la police.

Environ un million et demi de personnes ont manifesté, dimanche 15 mars, dans des dizaines de villes du Brésil pour protester contre la dégradation de la situation économique du pays, l’inflation et la corruption et pour demander une destitution de la présidente Dilma Rousseff en raison de l'affaire Petrobras.

À Sao Paulo, mégalopole de 11 millions d'habitants et fief de l'opposition, un million de manifestants se sont retrouvés sur l’avenue Paulista, selon les chiffres fournis par la police sur son compte Twitter. À Rio de Janeiro, des dizaines de milliers de personnes vêtues de bleu, vert et jaune, les couleurs du drapeau national, se sont rassemblées sur le front de mer de Copacabana.

Les défilés organisés dimanche se sont déroulés dans le calme et n’ont pas reproduit les vagues de manifestations parfois violentes qui s’étaient déroulées en 2013 pour dénoncer les dépenses publiques en vue de l’organisation de la Coupe du monde  de football 2014.

Le scandale Petrobras

Dilma Rousseff voit sa cote de popularité s'effondrer. La présidente, qui a entamé son second mandat il y a trois mois, ne devrait pas faire l’objet d’une procédure d’"impeachment" dans l’affaire de corruption portant sur plusieurs millions de dollars touchant la compagnie pétrolière publique Petrobras. Toutefois, ces manifestations, qui interviennent seulement cinq mois après la courte réélection de la présidente sortante traduisent un mécontentement croissant à l’égard de sa gestion du pays.

>> À lire sur France 24 : "Entre scandale de corruption et inflation, Dilma Rousseff dans la tempête"

Les opposants font valoir que la politique menée par le Parti des travailleurs a hypothéqué le taux de croissance du pays qui était en moyenne de 4 % par an au cours de la décennie précédant l’arrivée de Rousseff au pouvoir. Ils critiquent notamment les fortes dépenses publiques, les prêts subventionnés, le protectionnisme et la corruption comme les principaux maux expliquant le ralentissement de l’économie.

Les analystes estiment que le Brésil, septième puissance mondiale, devrait entrer en récession cette année. L’inflation y est à son niveau le plus élevé depuis 10 ans et la monnaie nationale, le real, a perdu plus de 22 % de sa valeur face au dollar cette année.

Avec Reuters et AFP