La loi électorale israélienne interdit le financement étranger des partis, mais dans les faits, cette pratique est courante. Pour contourner la loi, différents moyens sont utilisés comme la presse gratuite ou les associations.
Il ne reste que 24 heures aux candidats aux élections législatives israéliennes pour convaincre. À l’approche du scrutin du mardi 17 mars, les critiques se multiplient quant au financement étranger des différentes campagnes, bien que la loi l'interdise.
Benyamin Netanyahou, le Premier ministre sortant qui brigue un troisième mandat, a dénoncé dans la presse la mobilisation de "grosses sommes d'argent" à l'étranger pour lui faire perdre les élections. "Des États européens et des gens de gauche venus d'ailleurs" financent des ONG qui encouragent les Arabes et Israéliens de gauche à voter, a-t-il dénoncé.
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Distinction ténue
Le candidat du Likoud, parti de droite, profite pourtant de ces méthodes. Dans les rues de Jérusalem, un journal qui a pris position en sa faveur est distribué gratuitement. Derrière cette opération de communication, il y aurait un ami du Premier ministre. "Un millionnaire américain", selon l’homme qui distribue les exemplaires du journal.
Pour un éditorialiste de l’"Israel Hayom", une telle pratique n’a rien d’illégal. "En France, je pense que 'Libération' soutenait plutôt François Hollande alors que 'Le Figaro' était plutôt pour Nicolas Sarkozy, ils ne l’ont pas caché", justifie-t-il.
Le Contrôleur d’État a promis d’enquêter sur ces liens mais uniquement après les élections.