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Le Tchad et le Niger n'ont pas tardé à réagir après l'annonce de l'allégeance de Boko Haram à l'EI, en lançant dimanche une offensive contre les islamistes dans le nord du Nigeria.

Les armées tchadienne et nigérienne ont lancé, dimanche 8 mars, une offensive aérienne et terrestre d'envergure au Nigeria contre les islamistes de Boko Haram, au lendemain de l'"allégeance" par le groupe au mouvement jihadiste de l'organisation de l’État islamique (EI).

"Très tôt ce matin, les troupes nigériennes et tchadiennes ont déclenché une offensive contre Boko Haram, sur les deux fronts, dans la zone de Bosso et près de Diffa", a déclaré à l'AFP une source gouvernementale nigérienne.

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Des milliers de soldats nigériens et tchadiens étaient positionnés depuis plus d'un mois en posture défensive dans la province de Diffa, sous le feu de Boko Haram.

Cette offensive d'envergure intervient à un moment clé. L'offensive régionale lancée fin janvier par le Tchad, le Cameroun et le Niger - eux aussi touchés par des attaques islamistes dans la région du lac Tchad - a porté des coups aux jihadistes, qui ont dû abandonner plusieurs positions dans l'extrême-nord nigérian.

Encore 58 personnes tuées dans trois explosions à Maiduguri

Boko Haram, dont on évalue le nombre de combattants à plusieurs milliers et qui n'a cessé de recruter, continue à multiplier les attentats sanglants dans les grandes villes du Nord et les massacres de villageois dans les zones reculées, au Nigeria et parfois dans les pays voisins.

Samedi, au moins 58 personnes sont mortes et 139 autres ont été blessées dans trois explosions attribuées aux islamistes à Maiduguri, fief historique de Boko Haram et capitale de l'État de Borno (nord-est).

Le même jour, l'armée nigériane a annoncé avoir repris de nouvelles localités du nord-est aux islamistes : Buni Yadi et Buni Gari, dans l'État de Yobe, ainsi que Marte, dans l'État de Borno.

Avec AFP