Des inconnus armés ont attaqué samedi soir une mosquée soufie à Kaboul, tuant six personnes et en blessant cinq autres. Cinq suspects ont été arrêtés.
C'est une communauté rarement visée qui a été attaquée. Des inconnus armés ont pris pour cible, samedi 7 mars, une mosquée soufie à Kaboul, tuant six personnes et en blessant cinq autres, a indiqué le ministère de l'Intérieur en annonçant l'arrestation de cinq suspects.
"Un groupe d'hommes armés est entré dans la mosquée Khaneqa, a ouvert le feu", a dit à l'AFP Hashmat Stanikzai, le porte-parole de la police de Kaboul. Un premier bilan faisant état de cinq morts a été revu à la hausse par le ministère de l'Intérieur.
Les assaillants sont entrés dans la mosquée vers 19 h locales (14 h 30 GMT), au moment de la prière, armés de pistolets munis de silencieux, selon Najib Danish, le porte-parole adjoint du ministère de l'Intérieur afghan.
Par ailleurs, le ministère de l'Intérieur a annoncé l'arrestation de cinq suspects au cours d'une opération lancée à la suite de l'attaque pour tenter de retrouver les auteurs, qui ont pris la fuite.
Aucune revendication n'avait été publiée dans l'immédiat, samedi soir.
Cet acte de violence, très rare contre la communauté soufie de Kaboul, intervient dans un moment de calme relatif dans la capitale afghane.
Le dernier attentat suicide revendiqué par les insurgés talibans, le 26 février dernier, visait un convoi diplomatique étranger et avait fait deux morts dont un ressortissant turc.
Les soufis, présents au Moyen-Orient, en Asie et en Afrique, obéissent aux rites traditionnels de l'islam mais accordent une place prépondérante aux expériences spirituelles, à travers la prière et la réflexion individuelles.
Si les soufis sont rarement la cible d'actes de violence en Afghanistan, ce n'est pas le cas pour la minorité religieuse chiite Hazara, régulièrement ciblée par les extrémistes sunnites.
Le 24 février dernier, des hommes armés et masqués ont enlevé une trentaine d'entre eux alors qu'ils voyageaient à bord de deux bus dans le centre de l'Afghanistan.
Avec AFP