
Face aux accusations du camp républicain, qui lui reproche l'usage de son adresse électronique personnelle lorsqu'elle était secrétaire d'État des États-Unis, Hillary Clinton a accepté, mercredi, de rendre publique sa correspondance.
Celle qui s'apprête à se lancer dans la course à l'investiture présidentielle de 2016 a riposté. "Je veux que le public voie mes emails", a lancé Hillary Clinton sur son compte Twitter, jeudi 5 mars. Ces messages électroniques sont ceux qu'elle a envoyés, selon le "New York Times", à partir de son adresse électronique personnelle pendant les quatre années qu'elle a passées à la tête du département d'État.
La veille, des républicains du Congrès avaient déposé une assignation pour obtenir tous les courriels envoyés pendant cette période - de 2009 à 2013 - durant laquelle Hillary Clinton n'a jamais utilisé d'adresse email gouvernementale. Cela pourrait constituer une violation des règles en vigueur et poseait la question de la sécurisation des communications sensibles.
Archivage obligatoire
Le scandale est arrivé par le président de la commission d'enquête sur l'attaque contre la mission diplomatique de Benghazi en 2012, le républicain Trey Gowdy. Ce dernier a expliqué aux journalistes avoir découvert que le département d'État n'avait pas pu produire ses correspondances car l'ex-chef de la diplomatie utilisait exclusivement un système privé d'emails.
Selon le "New York Times", 50 000 emails d'Hillary Clinton ont été livrés récemment au département d'État dans un but d'archivage, mais les républicains soulignent qu'il n'existe aucune garantie que tous les messages importants aient été transmis.
La loi américaine rend obligatoire l'archivage de toute correspondance professionnelle des responsables de l'administration. Depuis 2014, toute communication échangée depuis une adresse privée doit aussi être transmise vers l'adresse gouvernementale afin d'être conservée.
Avec AFP