Le ministre des Finances, Michel Sapin, a affirmé, dimanche, que les attentats contre "Charlie Hebdo" et la supérette casher ont entraîné un renforcement des mesures antiterroristes en France estimées à 940 millions d'euros.
Depuis les attentats, début janvier, contre "Charlie Hebdo" et la supérette casher, la France a mis 940 millions d'euros sur la table pour renforcer son dispositif de lutte contre le terrorisme.
Le ministre des Finances, Michel Sapin, a détaillé, dimanche 1er mars, lors de l'émission du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, comment le gouvernement a dépensé cette somme. "Il faut des gendarmes en plus, un certain nombre de gens spécialisés dans la traque du financement du terrorisme ou un certain nombre de policiers supplémentaires ou dans l'armée (...) et il y a eu aussi des dépenses annoncées pour, par exemple, développer le service civique", a préicsé le ministre.
Contexte budgétaire serré
La France a donc engagé près d'un milliard d'euros en à peine deux mois, dans un contexte budgétaire des plus serrés. "Vous croyez qu'on va pinailler sur le financement de la lutte contre le terrorisme, il faut y aller mais nous sommes responsables, il faut diminuer nos déficits, maîtriser nos dépenses, il faut atteindre les 21 milliards d'économies, on ne va pas commencer par en rajouter un milliard de plus, donc on équilibre", a souligné Michel Sapin.
Le ministre des Finances a ainsi assuré que "l'intégralité de ces dépenses nouvelles sont compensées par des économies nouvelles". Il a précisé que le Premier ministre Manuel Valls avait, vendredi 27 février, annoncé à chaque ministre concerné le montant "des crédits en plus dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et en moins pour financer" cette enveloppe exceptionnelle.
Avec AFP