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Attentat meurtrier dans un bus à Potiskum, dans le nord-est du Nigeria

Une bombe a explosé, mardi, dans un bus près de Potiskum, dans le nord-est du Nigeria. Au moins 17 personnes ont été tuées et des dizaines blessées. L'attentat n'a pas été revendiqué mais porte la marque de Boko Haram.

Un nouvel attentat à la bombe a frappé, mardi 24 février, la ville de Potiskum, dans le nord-est du Nigeria. Selon les témoins, la déflagration s'est produite à l'intérieur d'un bus bondé à la gare de Tashar Dan-Borno, dans la banlieue de Potiskum, capitale économique de l'État de Yobe.

Au moins 17 personnes ont été tuées et 27 autres blessées, selon les sources médicales. Les secouristes déployés sur place ont indiqué que tous les passagers du bus avaient péri dans l’explosion qui a eu lieu en fin de matinée, à une heure où la gare était bondée.

Un attentat aux circonstances floues 

Interrogés par l’AFP, le responsable du syndicat des chauffeurs et l’un des conducteurs affirment que l’explosion s'est produite peu après qu'un homme eut jeté un sac dans le coffre du véhicule avant d'essayer de monter à bord. Personne n'était cependant en mesure de préciser si l'homme en question était un kamikaze ou si la bombe était cachée dans le sac jeté dans le coffre. 

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Reuters évoque en revanche une action kamikaze menée par une adolescente. Selon une témoin citée par l’agence britannique, la fille serait arrivée à la gare de Tashar Dan-Borno en rickshaw et la bombe aurait explosé, alors qu’elle tentait de monter à bord du bus.

La signature de Boko Haram

L’attentat n’a pas été revendiqué mais il porte la signature de Boko Haram. Le groupe islamiste a multiplié les attaques dans la région ces derniers mois. Dernière tuerie en date à Potiskum : une fillette de  7 ans portant une bombe qui s'est faite exploser dimanche 22 février sur le marché de Kasuwar Jagwal spécialisé dans la vente et la réparation de téléphones mobiles, à une heure d'affluence. Sept personnes avaient péri, en plus de la fillette.

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L'État de Yobe, où se trouve Potiskum, est l'un des trois États du Nord-Est les plus affectés par les attaques et les exactions de Boko Haram, qui contrôle plusieurs localités de cette vaste région. Depuis 2009, l'insurrection islamiste et sa répression par les forces nigérianes ont fait plus de 13 000 morts et 1,5 million de personnes déplacées au Nigeria.

Avec AFP et Reuters