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Lutte contre le terrorisme : Bernard Cazeneuve face aux géants du Web

Bernard Cazeneuve clôture sa tournée américaine vendredi en rencontrant les patrons américains du Web, comme Google, Facebook et Twitter. Le ministre français entend les inciter à collaborer dans la lutte contre le jihadisme aux côtés de Paris.

Google, Twitter, Microsoft, Facebook… Tous les géants du Net se réunissent vendredi 20 février à San Francisco pour évoquer la lutte contre le terrorisme. Une rencontre à laquelle le ministre de l'Intérieur français Bernard Cazeneuve compte défendre sa cause. Son objectif : exhorter ces acteurs majeurs de l'Internet à "une responsabilité partagée" face à une "menace protéiforme" dans la lutte contre le jihadisme.

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La veille, à Washington, lors du sommet international pour "contrer la violence extrémiste" organisé par la Maison Blanche - qui n'a accouché d'aucune mesure concrète -, le premier policier de France avait déjà plaidé en faveur d'"une meilleure coordination dans la lutte contre la propagande et le recrutement terroristes sur Internet", appelant les géants de la Toile à collaborer "contre l'embrigadement sectaire".

Selon la place Beauvau, plus de 400 ressortissants français se trouvent en Irak et en Syrie et quelque 1 400 personnes au total sont impliquées d'une manière ou d'une autre dans des réseaux de combattants étrangers.

Trois requêtes

Des données suffisamment importantes au regard de l’État français pour demander aux responsables du Web de mettre en place des stratégies concrètes de lutte contre la propagande radicale islamiste. La France s'est déjà dotée d'une loi autorisant "le blocage administratif des sites Internet qui appellent au terrorisme ou en font l'apologie". Mais elle compte aller plus loin.

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Face aux responsables de la Silicon Valley, trois grandes mesures dans la lutte contre l'islamisation radicale seront abordées par le ministre, parmi elles, le fait de retirer "sans délai" les contenus de propagande jihadiste, dès que les autorités le leur signaleront. Il entend également qu'ils aident les gouvernements à développer des "contre-discours" pour décourager les candidats potentiels au jihad et "utiliser cet extraordinaire vecteur pour diffuser de l'information sur les risques encourus". Il les incitera enfin à collaborer dans les enquêtes antiterroristes, s'agissant en particulier de démanteler les technologies sophistiquées souvent utilisées pour échapper à la justice.

Avec AFP et Reuters