Il semble bien loin, l’accord conclu entre l’Ukraine et la Russie sous l’égide de la France et de l’Allemagne. Une semaine après sa signature, Minsk II n’a pas réussi à instaurer le cessez-le-feu. Bien au contraire : la ville de Debaltseve est tombée entre les mains des séparatistes pro-russes, mercredi 18 février. 

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La zone que les séparatistes contrôlent est maintenant homogène, faisant la jonction entre les territoires séparatistes des régions de Lougansk et de Donetsk. La question qui se pose désormais est : les rebelles vont-ils s'arrêter là ou continuer de gagner du terrain plus à l'ouest, vers Artemivsk ou vers le sud maritime et le port de Marioupol ?

Selon l'armée ukrainienne, les séparatistes pro-russes ont poursuivi jeudi 19 février leurs attaques contre les troupes ukrainiennes, notamment la grande ville portuaire de Marioupol, tenue par l'armée au bord de la mer d'Azov. Des tirs de mortiers ont aussi atteint ce même jour la localité de Chirokine, à 30 km à l’est de Marioupol. Des témoins font état de troupes rebelles massées dans la région.

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Face à ce nouveau coup dur pour l’armée ukrainienne, le président ukrainien Petro Porochenko réclame plus que jamais le déploiement d’une force internationale de maintien de la paix, sous mandat de l’ONU. Ce serait "la meilleure option (...) pour garantir la sécurité, dans une situation où le cessez-le-feu n'est respecté ni par la Russie, ni par ceux qui la soutiennent", a affirmé Petro Porochenko.

Le principe d'un contingent de paix international, qui surveillerait la frontière russo-ukrainienne, poreuse, et la ligne séparant l'Ukraine des territoires séparatistes, a été adopté par le Conseil de sécurité nationale et de défense, mais doit encore être voté au Parlement.

AFP