La coopérative des Atelières, symbole de la lingerie féminine haut de gamme "made in France", s'est déclarée en cessation de paiement, lundi. Le sort de ses salariées sera évoqué au tribunal de commerce de Lyon, mardi.
La coopérative des Atelières, composée notamment d'ex-ouvrières de Lejaby, s'est déclarée en cessation de paiement, lundi 16 février, ont annoncé deux de ses co-fondatrices et associées, confirmant une information du "Figaro".
Le tribunal de commerce de Lyon examinera, mardi, le sort de cette entreprise installée à Villeurbanne (Rhône), ont ajouté Janine Caillot et Laura Gandolfi, deux co-fondatrices et associées de la coopérative dans laquelle elles n'exercent aucune fonction opérationnelle. La présidente-fondatrice des Atelières, Muriel Pernin, n'était pas joignable dans l'immédiat. Elle a cependant déclaré au "Figaro" que "selon toute vraisemblance, la société sera liquidée".
Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC), "les Atelières" a été créée en octobre 2012, quelques mois après que la société Lejaby s'est retrouvée dans la tourmente. Elle emploie environ une trentaine de salariés, dont beaucoup d'ex-Lejaby. Après avoir déjà frôlé la liquidation, l'entreprise qui confectionne de la lingerie haut de gamme, 100 % fabrication française, avait suscité une vague d'émotion dans l'opinion publique et avait récolté 657 150 euros lors d'une souscription "citoyenne" en mars 2014.
Cette levée de fonds propres avait été saluée par Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, alors ministres du Redressement productif et de l'Économie sociale. À cette somme, s'était alors ajoutée une ligne de prêts bancaires de 350 000 euros garantie par la Banque publique d'investissement (BPI). Un premier appel aux dons avait permis de rassembler 250 000 euros en 2012 à la création de la société.
Mais ces fonds n'ont pas suffi à sauver l'entreprise de la faillite. "L'année dernière, elle n'a réalisé que 230 000 euros de chiffre d'affaires contre un million d'euros escompté", a indiqué "Le Figaro".
Avec AFP