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Alors qu’un cessez-le-feu a été instauré dans l’est de l’Ukraine, les bombardements se poursuivent dans les environs de Debaltseve. De quoi exaspérer la population, très remontée contre le gouvernement de Kiev. Reportage.

Depuis son entrée en vigueur dimanche à minuit, le cessez-le-feu a été globalement respecté dans l'est rebelle de l'Ukraine. Mais les bombardements se poursuivent autour de la ville stratégique de Debaltseve, où sont stationnés plusieurs milliers de soldats ukrainiens menacés d'encerclement.

Dans les villes alentour, des civils apeurés crient leur colère envers le gouvernement de Kiev : "C'est l'Ukraine qui a fait ça !", explose une habitante en découvrant l’ampleur des dégâts dans son habitation.

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"C'est quoi l'Ukraine libre ? Regardez ce qu'ils ont fait au Donbass ! Ces bâtards ont tué des enfants ! Il n'y a pas d'Ukraine libre. J'ai honte de ce pays de fous !", crie une autre passante.

Sur l'ensemble de la ligne de front, les positions ukrainiennes ont été visées à 60 reprises depuis l'entrée en vigueur de la trêve dimanche à minuit (22h00 GMT), a déclaré à l'AFP un porte-parole militaire ukrainien, Anatoli Stermakh, un chiffre cependant bien inférieur aux journées précédant le cessez-le-feu.

La ville de Debaltseve reste "le point le plus chaud" d'après ce porte-parole, qui évoque "des groupes armés (visant) nos troupes avec tous types d'armes, y compris des (lance-roquettes multiples) Grad".

Avec AFP