
Frédéric Barbier, le candidat socialiste au second tour de la législative partielle de la 4ème circonscription du Doubs, a devancé son adversaire Front national avec 51,43% des voix.
Le socialiste Frédéric Barbier a remporté de justesse la législative partielle de la 4ème circonscription du Doubs dimanche 8 février avec 51,43% des voix. Son adversaire Front national, Sophie Montel, en tête au premier tour, a obtenu 48,57% des voix.
Malgré cela, la candidate FN a estimé que son parti était le "grand vainqueur" de cette élection. La présidente du Front national, Marine Le Pen, a rapidement réagi aux premiers résultats donnés avant 21 heures sur son compte Twitter, estimant que le "système UMPS était en passe de céder à la dynamique du camp patriote".
"Je pense que le PS a gagné d'un cheveu, mais c'est le FN qui est le grand vainqueur de l'élection", a-t-elle assuré par ailleurs à l'AFP. "Cette élection nous apporte beaucoup d'enseignements très prometteurs pour l'avenir : les consignes de l'UMPn'ont pas été suivies par leurs électeurs".
Florian Philippot, vice-président du FN, a vu dimanche soir un résultat "très médiocre" pour le PS et "un excellent score" de la candidate du Front nationale dans le Doubs même si elle a été battue.
"L’élection se joue sur le terrain"
Ancien cadre EDF de 54 ans, Frédéric Barbier était le suppléant de Pierre Moscovici, dont le siège est devenu vacant après la nomination de l'ancien ministre de l'Économie à la Commission européenne, en novembre. Fils d'un ancien salarié de Peugeot, poumon économique de la quatrième circonscription du Doubs, Frédéric Barbier a enchaîné durant la campagne les sorties d'usines, tendant ses tracts aux flots de salariés des sites industriels du secteur.
"L'élection se joue surtout sur le terrain", n'a cessé de marteler cet homme qui se dit attaché au développement de son territoire: au conseil général, il préside la commission "Finances, Ressources Humaines et Patrimoine". Habitant Pont-de-Roide, il ne s'est pas privé de tacler son adversaire frontiste, Sophie Montel, qui n'habite pas et ne votait donc pas dans la circonscription.
Nettement devancé par la candidate FN au premier tour, il a bénéficié dans ses derniers jours du soutien du Premier ministre Manuel Valls et du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Quelques instants à peine après l’annonce de sa victoire par son camp, il déclarait : "Je ne me réjouis pas, je ne pavoise pas, ce succès je le dois aux forces républicaines".
L'élimination au premier tour du candidat de l'UMP, Charles Demouge, avait provoqué une valse-hésitation au sein du principal parti d'opposition entre les partisans du "ni PS, ni FN" et ceux du vote pour le candidat socialiste au nom du "front républicain".
Avec AFP et Reuters