
Le déficit budgétaire de l'État a atteint 43,7 milliards d'euros en mars contre 22,5 milliards d'euros à la même période l'an passé. Un fossé dû au plan de relance voté par le Parlement et à la diminution des recettes fiscales.
Reuters - Le déficit du budget de l'Etat en exécution était de 43,7 milliards d'euros à la fin du mois de mars, contre 22,5 milliards à la même date en 2008, annonce mardi le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique.
L'écart s'explique essentiellement par l'incidence de la mise en oeuvre des mesures de relance de l'économie - à hauteur de 13,1 milliards d'euros - et, dans une moindre mesure, par une évolution moins favorable des recettes fiscales due à la conjoncture, précise le ministère dans un communiqué.
Le projet de loi de finance rectificative pour 2009, adopté en avril par le Parlement, prévoit un déficit record de 104 milliards d'euros cette année mais ce chiffre risque d'être revu à la hausse au vu de la baisse plus forte que prévu de l'activité pendant les trois premiers mois de l'année.
Au 31 mars 2009, les dépenses totales (dépenses du budget général et prélèvements sur recettes) atteignent 84,3 milliards d'euros contre 82,0 milliards un an plus tôt, selon le ministère.
"Depuis le mois dernier, ces chiffres traduisent les premiers effets de la mise en oeuvre du plan de relance voté dans le cadre du premier collectif budgétaire pour 2009. Les dépenses exécutées au titre du plan de relance s'élèvent ainsi à 1,7 milliard à la fin du mois de mars (dont 0,5 milliard sur les dépenses d'investissement). Hors plan de relance, l'évolution des dépenses d'une année sur l'autre n'est pas significative à ce stade de l'année," indique le ministère.
Il signale aussi une baisse de 0,6 milliard de la charge de la dette due pour l'essentiel à l'évolution favorable des taux d'intérêt.
Les recettes nettes du budget général s'établissent quant à elles à 51,1 milliards d'euros à fin mars contre 69,0 milliards un an plus tôt, en baisse de 25,7% à périmètre constant.
"Cette baisse s'explique principalement par la mise en oeuvre des mesures de soutien à la trésorerie des entreprises dans le cadre du plan de relance (11,4 milliards contre 5,9 milliards le mois précédent)", précise le communiqué.
Hors plan de relance, l'évolution des recettes fiscales est principalement affectée par un recul du produit de l'acompte de l'impôt sur les sociétés versé en mars (-1,4 milliard par rapport à celui de 2008) ainsi que par la baisse des recettes nettes de TVA (-4,4 milliards).
Le produit des recettes non fiscales présente, au 31 mars, une hausse de 0,4 milliard d'une année sur l'autre. Il intègre notamment un encaissement de 337 millions d'euros de recettes dues au titre de l'octroi de la garantie de l'État à Dexia et à la Société de financement de l'économie française), ajoute le ministère.