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envoyés spéciaux en Guinée équatoriale – À quelques heures de la demi-finale, jeudi, contre la Guinée équatoriale, André Ayew a clairement affiché les ambitions du Ghana dans cette CAN-2015 : aller en finale. Mais "il ne faut pas s’enflammer", modère-t-il. Entretien.
France 24 : Êtes-vous surpris d'avoir atteint les demi-finales de la CAN alors que votre entraîneur, Avram Grant, est arrivé peu de temps avant le début de la compétition?
André Ayew : Surpris, non, mais il est vrai que nous n’étions pas favoris au début de la CAN, ou même des matches de poule. Il y avait des équipes plus aptes à atteindre le dernier carré que le Ghana [le Ghana a évolué dans le groupe C, dit le "groupe de la mort", aux côtés de l’Algérie, du Sénégal et de l’Afrique du Sud, NDLR]. Mais le Ghana est une grande équipe en Afrique, et on l’a démontré ces dernières années, en Coupe du monde et en Coupe d’Afrique.
Aujourd’hui, on est en demi-finale. Il y a un coach qui apporte ce qu’il avait à apporter, un bel état d’esprit, un groupe qui a envie de faire quelque chose, et on va essayer de gagner cette demi-finale.
CAN-2015 : Ghana - Guinée équatoriale, les Black Stars visent la finale
Les "Black Stars" jouent ce soir leur cinquième demi-finale de CAN de suite. Qu’est-ce qui rend possible cette régularité au plus haut niveau ?
Je pense que le Ghana a de très bons joueurs. Et une stabilité conséquente. On est beaucoup de jeunes, mais cela fait quelque temps déjà qu’on est là. Et on a l’expérience de la CAN, de bons entraîneurs, de bons gestionnaires. Voilà - maintenant, arriver en demi-finale est une chose, aller plus loin en est une autre.
Le Ghana est à une marche de la finale, à deux du titre ?
Le titre, on n’y pense pas. Le match d’aujourd’hui sera très compliqué, parce que nous jouons contre le pays hôte, une équipe possédant de bons joueurs et qui a montré de belles choses dans cette CAN. Alors, face à cela, on doit rester vigilants et ne pas penser à autre chose qu’à la finale. En 2012, la Guinée équatoriale avait atteint les quarts de finale. Là, ils sont dans la continuité. Sans oublier l’euphorie qui transcende les joueurs guinéens.
@AyewAndre, l'un des hommes forts du @ghanafaofficial depuis le début de la CAN, a aussi parlé au micro de @FRANCE24 pic.twitter.com/g8LlsuCAcH
— FRANCE 24 Sports (@SportF24) 3 Février 2015Avez-vous des craintes par rapport à l’arbitrage après ce qui s'est passé lors du quart de finale entre la Guinée équatoriale et la Tunisie ?
Aucune crainte. Nous ne pensons pas à cela. Ce qui nous importe c’est le terrain, et d’atteindre la finale.
L’abordez-vous en favoris, cette rencontre, sachant que vous êtes le Ghana ?
Favoris, c’est juste un mot. Le Ghana est certes une grande équipe d’Afrique, avec de bons joueurs, mais nous devons avoir de l’envie, et la conviction d’aller en finale.
Quelle est la philosophie du Ghana ?
Un état d’esprit, qui nous mène où on veut, et de bons joueurs. Tout le monde sait ce qu’il a à faire, et personne ne doit faire le travail d’un autre. Nous avons chacun notre rôle. Alors, tant qu’on reste concentrés, tant qu’on ne s’enflamme pas, on pourra aller en finale.
C’est discours de champion…
On ne se voile pas la face : il faut aller en finale. Mais pour y arriver, il faut s’y employer.
Vous êtes un des cadres de cette équipe, quel est votre rôle à l’intérieur du groupe ?
En tant que vice-capitaine, j’ai un rôle assez particulier. Avec (Asamoah) Gyan, le plus ancien de l’équipe, nous avons très bonne complicité, et on essaye d’aider le groupe avec notre expérience. Et cela marche bien. Je remercie tout le monde pour le travail qui a été fait.
Est-ce qu'il y a aussi un style Grant ?
C’est un coach qui sait parler à ses joueurs et les mettre en confiance. Et je vois qu’il s’adapte bien à l’Afrique et au style de jeu africain.
Vous êtes le fils d’Abedi Pelé (vainqueur de la C1 avec l’Olympique de Marseille en 1993 et ancien capitaine du Ghana) et vous êtes vous-même joueur de l'OM. Est-ce difficile de porter ce nom ?
Avec mon frère Jordan [joueur de Lorient, NDLR], nous avons toujours eu moins le droit à l’erreur. Être le fils d’Abedi Pelé n’est pas toujours facile, mais cela nous pousse à nous surpasser, même lors des matches où l’on n’est pas bien. Mais mon seul devoir aujourd’hui, c’est d’aider les jeunes, de gagner un jour un trophée avec le Ghana.
Le Ghana est candidat à l’organisation de la CAN-2017, vous y croyez ?
Nous la voulons, cette CAN ! On l’espère. Ce serait tellement bien. Le Ghana est prêt à l’accueillir. Je suis Ghanéen, alors je souhaite cela pour le Ghana.
L'équipe du @ghanafaofficial veut se montrer soudée avant la demi-finale jeudi contre la Guinée équatoriale #CAN2015 pic.twitter.com/Ddpb8yaUuv
— FRANCE 24 Sports (@SportF24) 3 Février 2015