Après sept mois de fermeture en raison de l'épidémie d'Ebola qui a fait 3 300 morts en Sierra Leone, les écoles du pays vont de nouveau pouvoir accueillir des élèves à partir du 30 mars, a annoncé un communiqué de la présidence.
La Sierra Leone a annoncé, mercredi 4 février, la réouverture des écoles pour le 30 mars, sept mois après leur fermeture décidée pour enrayer la propagation de l'épidémie d'Ebola, désormais en décrue dans ce pays qui compte le plus grand nombre de cas.
Le président Ernest Bai Koroma a donné l'autorisation de commencer à installer "les équipements sanitaires et d'eau, pour les tests de dépistage d'Ebola et le support psychosocial" en vue de la réouverture des classes, indique un communiqué de la présidence.
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"Des thermomètres seront disponibles dans toutes les écoles", a indiqué le ministre de l'Éducation, Minkailu Bah, cité dans le communiqué. "Des centres d'isolement seront installés dans les écoles qui seront désinfectées", a-t-il ajouté.
Les écoles avaient été fermées l'été dernier dans les trois pays les plus touchés par le virus : la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone, pays qui a enregistré quelque 3 300 morts sur environ 9 000 personnes tuées par l'épidémie.
Les trois pays ont programmé la rentrée des classes à la faveur de la décrue de l'épidémie observée depuis plus d'un mois.
Un taux de scolarisation inférieur à 40 %
En Guinée, où les classes ont rouvert le 19 janvier avec très peu de préavis, environ un quart des élèves, soit quelque 500 000, ont repris le chemin de l'école, a indiqué mardi le Fonds des Nations unies pour l'enfance, l'Unicef.
Au Liberia, où le taux de scolarisation dans le primaire n'était que de 34 % avant l'épidémie, selon l'Unicef, la rentrée d'abord fixée au 2 février a été reportée au 16 février, en raison des coûts et de réticences des populations à renvoyer leurs enfants à l'école.
En Sierra Leone, plus du tiers des six millions d'habitants ont entre 3 et 17 ans mais le taux de scolarisation est inférieur à 40 %.
La réouverture des classes ne faisait d'ailleurs pas l'unanimité. "Cette décision est lourde de dangers, les autorités devraient encore attendre plusieurs mois" avant de rouvrir les écoles, a affirmé un auditeur sur une radio privée.
C'est "une décision sensée" qui va arrêter la hausse du nombre de cas de grossesses adolescentes depuis la fermeture des écoles, s'est réjoui un autre.
Avec AFP