
Jean-François Copé, ex-président de l'UMP, a été mis en examen mardi 3 février pour "abus de confiance", dans l'enquête sur les pénalités pour dépassement de frais de campagne électorale payées par le parti pour le compte de Nicolas Sarkozy.
L'ex-patron de l'UMP Jean-François Copé a été mis en examen mardi 3 février pour "abus de confiance" dans l'enquête sur le paiement par son parti des pénalités qui avaient été infligées à Nicolas Sarkozy après la présidentielle de 2012, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.
Il s'agit de la seconde mise en examen dans ce dossier, après celle en décembre de l'ex-trésorière de l'UMP Catherine Vautrin, également pour "abus de confiance".
L'ancien président de l'UMP avait été entendu dans la matinée par les juges chargés de l'enquête au pôle financier du parquet de Paris, a-t-on précisé de même source à Reuters. Ses avocats ont confirmé peu après 14 h 30 à la presse sa mise en examen pour "abus de confiance".
"M. Copé vient d'être mis en examen. Il a pleinement assumé la prise en charge par l'UMP des conséquences financières de la décision du Conseil constitutionnel à la suite du Sarkothon", a déclaré Me Hervé Temime, l'un de ses défenseurs.
"Nous sommes en parfait désaccord avec les magistrats instructeurs (sur le fait) que le paiement de ces sommes constitueraient un abus de confiance", a-t-il ajouté.
À l'origine de cette affaire, le rejet par le Conseil constitutionnel des comptes de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy, en raison du dépassement du plafond des dépenses autorisées.
En privant l'UMP du remboursement de plus de dix millions d'euros, cette décision avait des conséquences lourdes pour le parti, alors en grande difficulté financière avec une dette estimée à plus de 70 millions. Une vaste collecte auprès des militants avait alors été lancée avec succès, le "Sarkothon".
Mais, conformément au code électoral, le candidat Sarkozy s'était également vu infliger, à titre personnel, des pénalités dont l'UMP s'était finalement acquittée à sa place, en novembre 2013.
L'ancien chef de l'État, qui a retrouvé la présidence de l'UMP, a finalement réglé fin 2014 au parti ces pénalités liées à l'invalidation de ses comptes de campagne de 2012. Il a alors adressé au trésorier du parti un chèque de 363 615 euros.
La régularité de leur prise en charge par l'UMP était notamment contestée par son ancien ministre, François Fillon, et le parquet de Paris avait ouvert le 6 octobre une information judiciaire.
Avec AFP et Reuters