Une association tunisienne rapporte au moins "une dizaine d'agressions" ciblant la communauté subsaharienne en Tunisie, après que le pays a été éliminé de la CAN-2015, samedi, par la Guinée équatoriale. Une éviction qui a crée une vive polémique.
Les répercussions de l'élimination polémique de la Tunisie par la Guinée équatoriale, en quart de finale de la CAN-2015, sont de plus en plus inquiétantes. Mardi 3 février, l'Association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie (AESAT) a rapporté une "dizaine d'agressions" ayant visé la communauté subsaharienne après l'élimination de la Tunisie de la Coupe d'Afrique des nations, soulignant que ces attaques racistes n'étaient "pas isolées".
"L'AESAT a répertorié une dizaine [d'agressions], notamment dans les villes de Tunis et Sfax", souligne-t-elle dans un communiqué de presse - disponible en bas de cet article - précisant que des plaintes ont été déposées auprès des autorités. L'association a par ailleurs recensé "des cas d'agressions verbales" ainsi que "des propos injurieux et racistes" sur les réseaux sociaux, rapporte le document.
"Ce genre d'actes n'est pas isolé", souligne l'AESAT, rappelant que "la communauté noire a souvent fait l'objet d'actes similaires. [...] L'issue de cette rencontre [de football] n'a fait que mettre en évidence le racisme auquel la communauté noire vivant en Tunisie fait face de la part de certains Tunisiens", poursuit-elle.
La Tunisie, éliminée samedi en quart de finale après notamment un penalty litigieux accordé à la Guinée équatoriale, pays organisateur de la CAN-2015, a très vivement dénoncé l'arbitrage et même accusé la Confédération africaine (CAF) d'avoir favorisé les Équato-guinéens.
Avec AFP