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Attaque du Hezbollah : deux soldats israéliens et un casque bleu tués

Deux soldats israéliens ont été tués dans l’opération menée, mercredi, par le Hezbollah libanais contre un convoi de Tsahal à la frontière libano-syrienne. Un casque bleu espagnol de la Finul est également mort dans les violences.

Deux soldats israéliens sont morts dans l’attaque menée, mercredi 28 janvier, par le Hezbollah libanais contre un convoi militaire de Tsahal circulant à proximité de la frontière libanaise, dans le secteur contesté des fermes de Chebaa, a annoncé l’armée israélienne.

C'est l'attaque la plus grave menée par le mouvement chiite libanais contre les soldats israéliens depuis la guerre de 34 jours qui les avait opposés durant l'été 2006.
"À 11 h 25 (09 h 25 GMT), le groupe des martyrs de Quneitra de la Résistance islamique a visé avec des roquettes, dans les fermes Chebaa libanaises occupées, un convoi militaire israélien […]. Plusieurs véhicules ont été détruits et il y a des victimes dans les rangs de l'ennemi", affirme dans un communiqué le mouvement Résistance islamique, l'aile militaire du parti de Hassan Nasrallah.

La chaîne de télévision du Hezbollah, al-Manar, affirme en outre que neuf véhicules israéliens ont été endommagés dans l'attaque. La zone contestée des fermes de Chebaa est occupée par Israël à la frontière de la Syrie et du Liban.

"Des morts" dans l'attaque du Hezbollah contre l'armée israélienne

Plusieurs victimes dans l'attaque

Dans un communiqué, le Premier ministre de l’État hébreu, Benjamin Netanyahou, a prévenu que l'armée israélienne était prête à agir "avec force sur tous les fronts" après l'attaque à la frontière du Liban.

Plusieurs soldats israéliens ont été blessés, a annoncé l'armée israélienne sur Twitter et dit "tenir le Hezbollah comme responsable" de l'attaque. Plus tôt dans la matinée, l'armée avait tweeté : "Selon des informations préliminaires, un véhicule militaire a été touché apparemment par un missile anti-char dans la zone de Har Dov (fermes de Chebaa)".

De son côté, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a annoncé qu'un de ses hommes a été tué mercredi au Sud-Liban. "Nous pouvons confirmer qu'un soldat de la Finul a été tué mais nos procédures nous interdisent de fournir la nationalité de la victime avant que la famille ne soit avertie", a déclaré Andrea Tenenti, le porte-parole de la Finul. Il n'a pas voulu préciser l'origine des tirs, ni le lieu précis où il a trouvé la mort. Le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, a indiqué que le casque bleu tué était espagnol.

"Le commandant de la Finul, le général Luciano Portolano est en contact avec toutes les parties et les appelle à la retenue afin d'éviter une escalade", a également rapporté le porte-parole de la Finul.

Des tensions croissantes

Des hélicoptères d'attaque ont été déployés dans le secteur et l'armée israélienne tente de vérifier si l'assaut a donné lieu à une tentative d'enlèvement d'un soldat.

En réaction, une vingtaine d'obus tirés depuis l’État hébreu se sont abattus dans le sud du Liban, près du village de Ouazzani, en bordure du secteur des fermes de Chebaa, selon une source de la sécurité libanaise.

Cette poussée de fièvre survient dans un contexte de tensions croissantes après la mort, il y a dix jours, d'un général iranien et de plusieurs membres du Hezbollah libanais lors d'une frappe aérienne israélienne dans le Golan syrien.

Des sources proches du mouvement politico-militaire chiite, financé et armé par l'Iran, ont prévenu à plusieurs reprises la semaine dernière, que cette frappe aérienne ne resterait pas sans réponse.

Tirs de joie dans le sud de Beyrouth

Dans les faubourgs sud de Beyrouth, fief du mouvement chiite, des tirs de joie ont salué l'attaque. Certains habitants ont aussi fait leurs bagages et se tiennent prêts à fuir en cas de bombardements israéliens, comme en 2006.

À Gaza, les groupes palestiniens se sont également réjouis de l'attaque lancée par le Hezbollah.

En tout début de matinée, l'armée israélienne avait annoncé que son aviation avait bombardé deux positions de l'armée syrienne en riposte à des tirs de roquettes la veille contre le plateau du Golan.

Les postes militaires syriens visés se trouvent dans la province de Qouneitra, qui jouxte le Liban, la Jordanie et Israël, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
 

Avec AFP et Reuters