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L'ex-otage en Centrafrique, Claudia Priest, est rentrée en France

L'ex-otage française Claudia Priest, enlevée en Centrafrique par des miliciens chrétiens anti-balaka, est arrivée en France. L'humanitaire a été accueillie par sa famille et le ministre des Affaires étrangères, dimanche à l'aéroport de Villacoublay.

La Française Claudia Priest, retenue pendant cinq jours en Centrafrique par des miliciens chrétiens anti-balaka, est arrivée dimanche 25 janvier, peu après 18 heures, à l'aéroport militaire de Villacoublay, près de Paris.

L'humanitaire de 67 ans a été accueillie à sa descente de l'avion par sa famille, ainsi que par le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.

Cheveux gris courts, en baskets, pantalon beige et petit sac à dos, elle a remercié brièvement toutes les personnes qui sont intervenues pour aider à sa libération. Ses cinq petits-enfants, présents pour l’accueillir lui ont remis des roses blanches. Elle les a embrassés en sanglotant.

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"Le sol centrafricain est aussi un peu ma patrie"

"Je suis contente de retrouver le sol français, même si le sol centrafricain est aussi un peu ma patrie", a-t-elle raconté, la voix cassée.

"Une prise d'otages, c'est toujours extrêmement violent", a déclaré ensuite le ministre, "mais quand en plus il s'agit d'une personne qui donne une grande partie de sa vie aux Centrafricains, c'est encore plus violent".

Arrivée en Centrafrique le 6 janvier pour une mission de deux semaines pour le compte de l'ONG médicale catholique CODIS (Coordination diocésaine de la santé), elle avait été enlevée lundi, puis libérée vendredi. Un employé centrafricain de l'ONG, kidnappé en même temps qu'elle, a lui aussi été libéré.

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Enlevés sur une des avenues principales au nord de la capitale alors qu'ils rentraient d'une mission à 70 km au nord de Bangui, ils avaient été emmenés dans le quartier Boy-Rabe, fief des anti-balaka, puis à une quinzaine de kilomètres dans la brousse.

"Ils étaient vraiment très menaçants"

"Ils étaient vraiment très menaçants, ils avaient des armes, ils avaient des poignards, des machettes, et ils me disaient : 'On va te tuer, on va t'égorger, on va te tuer'", avait-elle raconté à l'AFP à Bangui, au lendemain de sa libération.

"Ils m'ont frappée, ils m'ont traînée (...), emmenée jusqu'à une carrière un peu loin sur la colline. Ensuite nous avons marché, sur au moins 15 km, (...) ils m'ont mis quelque chose pour qu'on ne reconnaisse pas que j'étais française", avait ajouté Claudia Priest.

La libération a été "un très gros soulagement", a-t-elle confié. "Je n'y croyais pas du tout. C'est simplement quand j'ai vu Monseigneur Nzapalainga [l'archevêque de Bangui], (...) là j'ai dit : 'C'est bon'."

Avec AFP