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Claudia Priest, la Française en mission humanitaire enlevée lundi à Bangui, en Centrafrique, a été libérée, a annoncé vendredi 23 janvier le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius.
"Notre compatriote Claudia Priest, qui avait été enlevée en début de semaine en République centrafricaine, est enfin libre. C'est un immense soulagement pour tous ceux qui ont œuvré à ce dénouement heureux", a déclaré vendredi 23 janvier le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dans un communiqué.
Laurent Fabius a remercié le gouvernement centrafricain, les autorités religieuses et "notamment l'archevêque de Bangui qui a activement contribué à sa libération".
Le ministre a eu Claudia Priest au téléphone et celle-ci est en bonne santé, a-t-on précisé dans son entourage.
Claudia Priest, 67 ans, et un autre employé humanitaire centrafricain avaient été enlevés lundi à Bangui par des miliciens anti-balaka. Une employée expatriée de l'ONU avait été enlevée le lendemain, puis libérée après avoir été retenue quelques heures par des anti-balaka.
Les anti-balaka dénoncent l'arrestation d'un de leurs chefs
Ces derniers sont des milices principalement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition Séléka, arrivée au pouvoir en Centrafrique en mars 2013 avant d'en être chassée en janvier 2014. Les deux camps sont accusés d'avoir commis de graves exactions.
Les auteurs de l'enlèvement de la Française, le premier en Centrafrique depuis le début de l'intervention militaire française "Sangaris" dans ce pays en décembre 2013, protestaient contre l'arrestation de Rodrigue Ngaïbona, dit "général Andjilo", l'un de leurs chefs, soupçonné d'être l'un des meneurs de massacres de musulmans dans la capitale centrafricaine.
Claudia Priest effectuait en République centrafricaine une mission humanitaire, financée par une association apportant son soutien dans des villages en matière de santé et d'éducation.
"Les choses n'ont pas été faciles mais nous avons réussi à libérer les deux otages", a déclaré à l'AFP Sébastien Wenezoui, un responsable anti-balaka, précisant que plusieurs chefs anti-balaka s'étaient rendus sur les lieux pour tenter de convaincre les ravisseurs, parmi lesquels figurait un frère du genéral Andjilo.
"Nous nous sommes (les anti-balaka) tous mobilisés. Nous avons parlé avec les ravisseurs. L'archevêque (Monseigneur Dieudonné Nzapalainga) était là aussi", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué, le président français François Hollande a salué vendredi "l’engagement des autorités centrafricaines et de toutes les bonnes volontés qui ont permis que notre compatriote retrouve la liberté".
Avec AFP