Un général des Gardiens de la Révolution, l’armée d’élite du régime iranien, et le fils de l’ex-chef militaire du Hezbollah ont été tués dimanche dans un raid israélien sur le Golan syrien. Une attaque confirmée par Israël.
L'Iran a confirmé, lundi 19 janvier, la mort d'un général des Gardiens de la Révolution, l'armée d'élite du régime, lors d’une frappe israélienne dimanche sur le Golan syrien.
L’attaque, qui s'est produite dans la province syrienne de Kouneïtra a également été fatale à Djihad Moughniyeh, fils de l'ancien chef des opérations militaires du Hezbollah Imad Moughniyeh, ainsi qu’à cinq autres membres du mouvement chiite libanais.
it"Un nombre de combattants et des forces de la Résistance islamique, avec le général Mohammad Ali Allahdadi, ont été attaqués par des hélicoptères du régime sioniste en visitant la zone de Qouneïtra [...] Ce général courageux et d'autres membres du Hezbollah sont tombés en martyrs", ont indiqué les Gardiens dans un communiqué publié sur leur site internet Sepahnews.
La veille, le Hezbollah avait réagi à la mort de plusieurs de ses membres. "Au cours d'une visite d'inspection sur le terrain dans le village de Mazraat al-Amal, dans (la province) syrienne de Kouneitra, un groupe de Moudjahidine du Hezbollah a été la cible d'un raid d'hélicoptères de l'ennemi sioniste, qui a tué plusieurs frères Moudjahidine", avait affirmé le groupe dans un communiqué diffusé par la chaîne Al-Manar, organe de cette formation libanaise. L'État hébreu a confirmé l’attaque.
Djihad Moughniyeh, fils de l’ancien chef des opérations militaires du Hezbollah libanais, Imad Moughniyeh, et cinq autres membres du mouvement chiite sont morts dans le bombardement israélien, ont indiqué des proches. En plus de six membres du Hezbollah, six militaires iraniens, dont un officier des Gardiens de la révolution (Pasdaran), ont péri dans ce raid a affirmé à l'AFP une source proche du Hezbollah. L'Iran a confirmé la mort d'un de ses généraux dans le raid.
"C’est dangereux de tuer le fils de Moughniyeh"
Selon Nabil Boumonsef, éditorialiste au journal libanais "An Nahar", cette frappe israélienne est sans doute une réponse directe au discours prononcé jeudi par Hassan Nasrallah, revendiquant leur droit à répliquer aux frappes de l'État hébreu en Syrie, considérées comme autant d'agressions. "C’est dangereux de tuer le fils de Moughniyeh", ajoute-t-il. "Je ne pense pas que le groupe va rester tranquille maintenant que le père et le fils ont été tués. Je m’attends à ce qu’il fasse quelque chose."
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Les casques bleus ont intensifié leurs patrouilles dimanche soir le long de la frontière entre le Liban et Israël, rapportent des sources locales.
Al Manar n’a pas annoncé la mort de Djihad Moughniyeh, mais la chaîne a confirmé le bilan de l’attaque et précisé que le Hezbollah dévoilerait plus tard le nom des victimes.
La milice chiite, qui combat aux côtés des forces fidèles au régime de Bachar al-Assad, a été la cible de plusieurs raids israéliens en Syrie, depuis le début de la guerre civile, détruisant principalement des armes destinées selon lui au Hezbollah.
Imad Moughniyeh a été soupçonné d’implication dans les attentats de 1983 contre l’ambassade des États-Unis et les contingents américain et français de la force multinationale à Beyrouth (plus de 350 morts), l’attentat à la bombe contre l’ambassade d’Israël à Buenos Aires de 1992 et l’enlèvement de plusieurs Occidentaux au Liban dans les années 1980.
Avec AFP et Reuters