Un dernier hommage a été rendu à Tunis, samedi, au jeune Tunisien Yoav Hattab. Il avait été tué lors de la prise d'otages de l'Hyper Cacher à Paris, avant d'être enterré en Israël le 13 janvier.
Près de 150 personnes ont rendu hommage, samedi 17 janvier, devant la grande synagogue de Tunis à Yoav Hattab, un jeune Tunisien tué la semaine dernière lors de la prise d'otages dans un supermarché casher à Paris.
Des bougies, des photos du jeune homme et des pancartes sur lesquelles était écrit "Repose en Paix Yoav Hattab" ont été déposées à l'entrée du lieu de culte juif.
"Je suis là en tant que citoyenne, parce qu'il était tunisien et parce que ça m'a fendu le cœur", a expliqué Bessima Boughneya, l'une des manifestantes.
"Ce rassemblement montre que la Tunisie réunit tout le monde. À ma connaissance, c'est la première fois qu'une manifestation de solidarité avec les juifs se produit de cette manière en Tunisie", témoigne Sion Cohen, qui habite à Djerba (sud), où vit la majorité de la communauté juive tunisienne.
Aucune réaction du pouvoir tunisien
Si le quotidien francophone "Le Temps" a consacré sa une à la mort du jeune Tunisien et si le parti islamiste Ennahda a présenté ses condoléances à la famille, les autorités, elles, n'ont toujours pas réagi officiellement à la mort de Yoav.
"C'est lamentable", lance Erij Boudhief, une étudiante de 23 ans. "Je suis musulmane et je suis venue, c'était un enfant de la Tunisie. Quel message font passer les autorités aux juifs de Tunisie en n'en parlant pas ?".
Yoav Hattab, 21 ans, fils du directeur de l'école juive de Tunis, s'était rendu en France pour étudier le commerce international. Vendredi 9 janvier, il a été abattu par Amédy Coulibaly lors de la prise d'otages dans le magasin casher de la porte de Vincennes, avant d'être enterré, mardi, en Israël. Selon différents témoignages, il aurait été tué en essayant de se servir de l'une des armes de Coulibaly contre ce dernier.
Avec AFP