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Libérées jeudi, les deux humanitaires italiennes enlevées dans un village proche d'Alep, dans le nord de la Syrie, sont rentrées en Italie vendredi matin, après plus de quatre mois de captivité.
Elles avaient été enlevées début août dans le nord de la Syrie. Après plus de quatre mois de captivité, les deux jeunes humanitaires italiennes, Greta Ramelli, 20 ans, et Vanessa Marzullo, 21 ans, libérées jeudi, sont arrivées vendredi 16 janvier à l'aube en Italie, où elles ont été accueillies par le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni.
Elles n’ont fait aucune déclaration après être descendues de l'avion qui les ramenait de Turquie, et qui a atterri à l'aéroport militaire de Ciampino, près de Rome vers 04h00 (03h00 GMT). Les deux ex-otages devaient ensuite subir un bilan de santé et être rapidement entendues par le parquet antiterrorisme de Rome, qui a ouvert une enquête sur leur enlèvement.
Leur libération avait été annoncée par la présidence du Conseil italien, jeudi en fin d'après-midi, sur Twitter. "C'est le résultat d'un intense travail d'équipe de l'Italie", s'était peu après réjoui le ministère des Affaires étrangères.
La nouvelle a cependant provoqué une polémique, après que des médias étrangers s'appuyant sur des tweets de jihadistes ont évoqué le paiement d'une forte rançon. Ce serait "un scandale", a martelé le chef de la Ligue du Nord, Matteo Salvini.
Le chef de la diplomatie italienne Paolo Gentiloni doit s'expliquer à 13h00 devant les députés, ont annoncé les médias italiens.
Un prêtre jésuite italien toujours otage en Syrie
Greta Ramelli et Vanessa Marzullo, toutes deux originaires de Lombardie (nord), avaient disparu le 31 juillet près d'Alep, dans le nord de la Syrie, où elles étaient arrivées trois jours plus tôt depuis la Turquie, après un premier séjour en février, pour participer à un projet humanitaire. Les deux femmes avaient fondé une association d'entraide baptisée "Horryaty", spécialisée dans le domaine de l'eau et de la santé.
Le 31 décembre, elles étaient apparues dans une courte vidéo, assises devant un mur nu, en robes noires et le visage enserré dans un foulard noir. L'une d'elles appelait le gouvernement italien à les ramener à la maison avant Noël, mais aucun détail ne permettait d'identifier le groupe qui les détenait.
La vidéo avait été mise en ligne sur YouTube sous le titre : "Le Front Al-Nosra détient deux Italiennes en raison de la participation de leur gouvernement à la coalition" internationale combattant les jihadistes en Syrie.
Un autre ressortissant italien, le prêtre jésuite Paolo Dall'Oglio, militant du dialogue interreligieux en Syrie, a également disparu en juillet 2013 à Raqqa (nord), fief de l'organisation de l’État islamique (EI). Des informations contradictoires sur son sort circulent, certaines le donnant pour mort depuis longtemps, tandis que d'autres le disent aux mains de l'EI ou d'autres groupes.
Avec AFP