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Button remporte en Espagne son quatrième titre de la saison

Le Britannique Jenson Button a remporté le Grand Prix d'Espagne, cinquième course de la saison et quatrième victoire personnelle. Le pilote devance son coéquipier de l'écurie Brawn GP, Rubens Barrichello.

AFP - Le Britannique Jenson Button (Brawn GP) a remporté le Grand Prix d'Espagne, cinquième des dix-sept épreuves du Championnat du monde 2009 de Formule 1, dimanche sur le circuit de Catalunya, près de Barcelone.

Button s'est imposé devant son coéquipier Rubens Barrichello, visiblement plus rapide que lui à Barcelone, mais qui a suivi une très surprenante stratégie de course de trois arrêts aux stands, ce qui l'a fortement desservi.

Le résultat est "bon pour lui, bon pour l'équipe. Nous avons fait un doublé. Mais je voudrais savoir pourquoi ils ont changé" la stratégie de Button, qui devait également s'arrêter trois fois, avant que l'écurie Brawn GP ne décide qu'il devait faire deux arrêts, a observé Barrichello, visiblement irrité.

"Je suis allé à fond. Je n'aurais pas pu faire mieux. Je rentre à la maison heureux de ce que j'ai fait, mais malheureusement, il me manque un petit quelque chose", a-t-il poursuivi, ajoutant que si son écurie devait à l'avenir privilégier Button, il "ne suivrait plus les ordres. C'est très clair".

"Je ne pensais pas que (le changement de stratégie) était une bonne décision. Je pensais que j'allais me retrouver derrière Massa", lui a répondu Button, ajoutant qu'il "ne pensait vraiment pas gagner la course. Beaucoup de choses se sont ajoutées pour que cela marche".

Derrière les Brawn GP, une fois encore plus fortes que le reste du plateau, donc, on retrouve les habituelles Red Bull, leurs dauphines attitrées. Contrairement à l'ordre établi, Mark Webber (3e) devance cette fois son partenaire Sebastian Vettel (4e).


Scuderia négligente

"J'ai fait un deuxième relais très très long, ce qui a été crucial, a expliqué l'Australien. Je pensais que ça allait être une course ennuyeuse. Finalement, ça n'a pas été le cas", a-t-il poursuivi.

L'Espagnol Fernando Alonso est cinquième, une performance inespérée, tant sa Renault a paru en-deçà de la concurrence. Parti huitième, le double champion du monde a su grappiller des places petit à petit, jusqu'à dépasser un Felipe Massa (Ferrari) en difficulté dans le dernier tour.

Massa, justement, souvent troisième, puis quatrième, peut encore pester contre la scuderia, coupable cette fois-ci de pas lui avoir mis assez d'essence lors de son deuxième et dernier arrêt pour lui permettre de terminer la course à un rythme soutenu. Avant Alonso, le Brésilien avait déjà dû laisser passer Vettel.

Nick Heidfeld (BMW Sauber) se classe septième et précède Nico Rosberg (Williams), alors que le champion en titre, Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes), auteur d'une course anonyme, s'arrête à la porte des points (9e).

Le GP d'Espagne, disputé devant un public bien plus clairsemé qu'habituellement, a été très pauvre en dépassements. Le seul fait de course marquant aura été un accrochage spectaculaire dès le deuxième virage.

Sébastien Bourdais (Toro Rosso) est monté sur son coéquipier Sébastien Buemi après que celui-ci eut freiné brusquement, deux pilotes, Jarno Trulli (Toyota) et Adrian Sutil (Force India) sortis de piste, étant revenus sur l'alsphalte simultanément devant lui. Les quatre pilotes se sont accrochés et ont abandonné. Aucun n'a été blessé.