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Le président italien Giorgio Napolitano démissionne

Le président italien Giorgio Napolitano, 89 ans, qui n'avait jamais fait mystère de son intention de quitter sa fonction, a démissionné ce mercredi, a annoncé la présidence de la République.

Après neuf ans de mandat, le président italien Giorgio Napolitano, 89 ans, a démissionné mercredi, a annoncé le service de la présidence de la République dans un bref communiqué.

Giorgio Napolitano "a signé ce matin, à 10H35 (09H35 GMT) l'acte de démission de sa charge. Le secrétaire général de la présidence (...) s'occupe de le communiquer officiellement aux présidents du Sénat, de la Chambre des députés et du Conseil des ministres", ajoute le communiqué.

La lettre de démission a notamment été transmise à la présidente de la Chambre des députés, Laura Boldrini, chargée de convoquer l'assemblée des "grands électeurs" dans un délai de 15 jours, et au président du Sénat, Pietro Grasso, qui assurera l'intérim.

Élu en 2006 et très respecté dans le pays, Giorgio Napolitano avait été réélu en 2013 faute d'accord entre les partis sur un successeur. Toutefois, cet ancien membre du Parti communiste italien et vétéran de l'antifascisme n'avait jamais fait mystère de son intention de quitter son poste avant la fin de son septennat en 2020, arguant que son âge rendait de plus en plus difficile l'exercice de ses fonctions.

Même si ses responsabilités sont principalement honorifiques, le président de la République italienne nomme le président du Conseil et peut opposer son veto sur certains textes de loi.

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a déclaré vouloir conclure rapidement un accord entre les principaux partis politiques du pays sur le choix du successeur de Giorgio Napolitano. Mais certains observateurs estiment qu'un échec des pourparlers n'est pas à exclure et qu'il pourrait conduire à des élections anticipées.

Parmi les noms qui circulent pour prendre sa succession figurent les anciens chefs du gouvernement Romano Prodi et Giuliano Amato, l'ancien maire de Rome Walter Veltroni, les ministres Pier Carlo Padoan (Economie) ou Roberta Pinotti (Défense). Mais aucun d’entre eux ne semble en mesure de faire consensus.

Avec AFP et Reuters