Au lendemain de la fusillade qui a fait 12 morts au siège du journal satirique "Charlie Hebdo", la France s'apprête à vivre une journée de deuil national. Des moments de recueillement seront observés à la mémoire des victimes.
C’est un jeudi noir. François Hollande a décrété une journée de deuil national en hommage aux douze personnes tuées dans l'attentat survenu la veille, à Paris contre le journal satirique "Charlie Hebdo". "La France est aujourd'hui devant un choc", le choc "d'un attentat terroriste", a-t-il déclaré mercredi 7 janvier .
Le chef de l’État a, en outre, précisé, lors d'une déclaration solennelle à l'Élysée, que les drapeaux seront mis en berne pendant trois jours et qu'un "moment de recueillement dans tous les services publics" sera observé à midi.
"L'ensemble de nos concitoyens doit pouvoir se joindre à cet hommage. Les employeurs ont été invités à permettre à leurs salariés d'y participer", ajoute une circulaire signée du Premier ministre, Manuel Valls, également publiée au Journal officiel.
Une minute de silence dans le métro
Le président de la République a par ailleurs ajouté qu'il recevrait les présidents des deux assemblées ainsi que les forces politiques représentées au Parlement "pour montrer notre commune détermination".
Il recevra également son prédécesseur Nicolas Sarkozy à l'Élysée à 09h30, ainsi que les formations politiques ayant un groupe au Parlement afin, selon l'Élysée, d'afficher l'unité de la France face au terrorisme. Vendredi, ce sera au tour des dirigeants des partis politiques ne disposant pas d'un groupe au Parlement, comme le Front national, d'être reçus par le chef de l'État.
La cathédrale Notre-Dame de Paris fera sonner le glas, puis une messe sera célébrée, a de son côté annoncé le diocèse.
Pour sa part, la RATP interrompra son trafic "sur l'ensemble des réseaux de bus, métro, tramway et RER" durant une minute, à 12H00 (11H00 GMT), "pour rendre hommage aux victimes" de l'attentat, a annoncé l'entreprise à l'AFP jeudi.
"Des messages seront diffusés toute la matinée, par annonces sonores et par voie d'affichage, sur l'ensemble du réseau" pour avertir les voyageurs de cette interruption de trafic décidée afin de "respecter une minute de silence", a ajouté la RATP.
Sécurité maximum
Partout en France la sécurité a été renforcée. Le plan Vigipirate a été relevé au stade le plus élevé pour prévenir des "attentats majeurs", ont annoncé les services du Premier ministre après l'attaque. Les organes de presse, les grands magasins, les lieux de culte ainsi que les transports vont faire l'objet d'une vigilance particulière.
Le niveau "écarlate" a été activé précédemment une seule fois en France : en mars 2012, en région Midi-Pyrénées, après l'attaque d'une école juive à Toulouse et les assassinats de trois parachutistes par Mohamed Merah.
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Avec AFP et Reuters