
Une offensive "terrestre et aérienne", conjointement menée lundi par les Casques bleus et l'armée congolaise dans l'est de la RDC, a permis de reprendre plusieurs bases détenues par les rebelles burundais des Forces nationales de libération.
L’opération a été menée tôt dans la matinée. Les Casques bleus et l'armée congolaise ont lancé, lundi 5 janvier, une "offensive terrestre et aérienne" contre les rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL) dans l'est de la République démocratique du Congo, a fait savoir une source onusienne.
>> À lire sur France 24 : "L'armée burundaise annonce avoir anéanti un groupe de rebelles"
L'offensive a permis de prendre plusieurs bases de ces rebelles hutu près de la frontière avec le Burundi, dans la province congolaise du Sud-Kivu. "L'opération a été lancée ce matin vers 6h30 (4h30 GMT) et a permis de capturer les bases des FNL dans la zone de Ruhoha", dans les environs de la ville d'Uvira, a affirmé à l'AFP le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse, porte-parole militaire de la Mission de l'ONU au Congo (Monusco).
"Des opérations de traque et de bouclage sont en train d'être intensifiées dans la zone", a-t-il ajouté, sans faire état de victimes dans un camp ou dans l'autre, ni de prisonniers.
Une attaque prévue de longue date
L’offensive a été menée par des membres du contingent sud-africain de la brigade d'intervention de la Monusco, corps spécial autorisé à utiliser la force de manière offensive, soutenus par des hélicoptères d'attaque sud-africains et ukrainiens, a précisé le colonel Basse.
Selon l’officier, l'opération était "planifiée depuis longtemps" et elle n'avait aucun lien avec les affrontements récents ayant fait une centaine de morts de l'autre côté de la frontière entre forces de l'ordre burundaises et un groupe de rebelles apparemment venus de RDC. Cette attaque, organisée dans le cadre d'une opération plus large contre tous les groupes armés au Sud-Kivu, vise en particulier à "réduire la capacité de nuisance" des FNL, qui selon l'ONU compteraient 500 à 600 combattants en RDC.
>> À revoir sur France 24 : "Pierre Nkurunziza, président burundais"
La zone frontalière où les affrontements ont eu lieu a été le théâtre de plusieurs attaques de rebelles en provenance de RDC en 2014.
Avec AFP