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L'armée burundaise annonce avoir anéanti un groupe de rebelles

L’armée burundaise a annoncé dimanche avoir "anéanti" un groupe de rebelles qui a affronté les forces de l’ordre cinq jours durant dans le nord-ouest du pays. Une centaine d'hommes ont été tués et quatre autres capturés.

Plus de cent rebelles, qui ont affronté les forces de l'ordre dans le nord-ouest du Burundi pendant cinq jours, ont été tués, a annoncé une source militaire, dimanche 4 janvier.

"Après cinq jours d'opérations militaires non stop, le groupe armé qui a attaqué le Burundi a été anéanti par les forces de l'ordre, [...] nous avons tué 105 malfaiteurs et quatre ont été capturés sur un total de 121 hommes entrés dans la province de Cibitoke (nord-ouest du Burundi) depuis la RDC [République démocratique du Congo, NDLR] mardi", a annoncé un général de l'armée sous couvert d'anonymat. Ce dernier a ajouté que l’armée avait saisi un mortier de 60 mm, cinq lance-roquettes, des mitrailleuses ainsi que plus de cent fusils.

Ce haut-gradé de l'armée burundaise a également fait état de "deux morts" dans ses rangs, mais, selon d'autres sources militaires, douze soldats ont été tués au cours de ces combats. Un précédent bilan communiqué mercredi par une source militaire faisait état de 35 morts, dont 34 parmi les rebelles et un soldat.

Des affrontements depuis mardi

Les forces de l'ordre burundaises - armée et police appuyée par des civils en armes - avaient intercepté et affronté, mardi à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale Bujumbura, un important groupe de rebelles - 200 hommes selon des habitants - en provenance de la RDC voisine.

Selon l'armée, les rebelles voulaient rejoindre la forêt de la Kibira, plus en profondeur dans le centre -nord du pays, ancien sanctuaire de groupes armés lors de la guerre civile burundaise (1993-2006).

"Les forces de l'ordre appuyées par la population ont encerclé ce groupe dans la commune de Murwi, l'ont traqué et attaqué sans répit sans lui laisser le temps de se ravitailler ou de dormir", a expliqué la même source militaire.

Des rebelles exécutés froidement à la machette ou par balles

L'opposition et la société civile burundaise ont par ailleurs dénoncé de nombreuses arrestations de rebelles, désarmés puis exécutés froidement à la machette ou par balles, notamment par les jeunes Imbonerakure, membres de la ligue de jeunesse du parti au pouvoir. Ces accusations ont été démenties par le gouvernement.

"Notre objectif était simple, frapper fort et anéantir ce groupe pour que cela serve de leçon aux petits groupes rebelles encore actifs comme les FNL d'Aloys Nzabampema, (et) à tous ceux qui pensent qu'il y a encore une place pour la guerre dans ce pays", a déclaré le général burundais.

La zone frontalière où les affrontements ont eu lieu a été le théâtre de plusieurs attaques de rebelles en provenance de RDC en 2014.

Avec AFP