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Nouvelle vague d'arrestation de dissidents à Cuba

Une dizaine de dissidents ont été interpellés, jeudi à Cuba, lors d’un rassemblement demandant la libération d’opposants devant une prison de la Havane.

La multiplication d’arrestations dans les milieux dissidents cubains va-t-elle porter préjudice au rapprochement diplomatique historique entre les États-Unis et l’île communiste ? La question se pose après l’interpellation d’une dizaine de dissidents qui participaient à un rassemblement demandant la libération d’opposants, jeudi 1er janvier, devant une prison de la Havane.

Depuis quelques jours, la tension est montée d’un cran entre les autorités cubaines et les cercles dissidents, qui veulent tester leur degré de liberté depuis l’annonce historique, le 17 décembre, d’une normalisation à venir des relations entre Washington et La Havane.

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Mardi déjà, plusieurs dissidents qui participaient à une manifestation non autorisée organisée par l’artiste Tania Bruguera ont été interpellés et placés en détention dans la prison de Vivac, dans les faubourgs de La Havane.

D’après la Commission cubaine des droits de l’homme et de la réconciliation nationale, une organisation dissidente, dix d’entre eux étaient toujours détenus jeudi.

Bras de fer avec le Congrès américain

Ces arrestations surviennent deux semaines après l'annonce historique par Washington d'une normalisation des relations des États-Unis avec Cuba.

Elles devraient raviver les critiques de ceux qui désapprouvent ce rapprochement - dont de nombreux membres du Congrès -, et estiment que les États-Unis auraient d'abord dû obtenir des concessions de la Havane en ce qui concerne les droits de l'Homme avant de s'engager dans le rétablissement de leurs relations diplomatiques.

Le président cubain Raul Castro s'est dit prêt à aborder tous les sujets avec Washington, en indiquant toutefois qu'il n'avait pas l'intention de changer de politique et qu'il resterait inflexible sur les questions relevant selon lui de l'intégrité nationale.

Aucune opposition légale n'est autorisée à Cuba, où les dissidents interpellés sont généralement relâchés au bout de quelques heures.

Avec AFP et Reuters