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Nicolas Sarkozy s'est attiré les foudres de la presse bretonne en annonçant vendredi qu'il ne se rendrait pas à la finale de la Coupe de France. Il a fait savoir quelques heures avant le match qu'il ne dérogerait finalement pas à la tradition.

AFP - Nicolas Sarkozy assistera samedi soir à la finale de la Coupe de France de football entre Guingamp et Rennes au Stade de France, contrairement à ce qui avait été indiqué vendredi, a annoncé samedi à l'AFP l'entourage du président de la République.

Arrivé vendredi après-midi au Cap Nègre dans la résidence de la famille de son épouse Carla Bruni-Tedeschi, le chef de l'Etat devait regagner Paris samedi après-midi pour assister au match, a-t-on précisé.

Vendredi soir, l'Elysée avait indiqué que M. Sarkozy "n'assisterait pas à la finale de la Coupe de France", confirmant une information du journal Ouest-France.

La présence du chef de l'Etat à cet événement sportif est une tradition inaugurée en 1927 par le président Gaston Doumergue.

Le 24 mai 2008, M. Sarkozy avait assisté à la finale de la Coupe de France, Lyon-PSG. L'Olympique lyonnais avait reçu sa coupe des mains du chef de l'Etat.

M. Sarkozy avait assisté le 25 avril dernier, également au Stade de France, à la finale de la Coupe de la Ligue, remportée par Bordeaux contre Vannes.

L'absence programmée initialement de M. Sarkozy est "une véritable faute politique", avait estimé le quotidien breton Le Télégramme dans un éditorial publié samedi.

L'éditorialiste avait rappelé la polémique suscitée par la phrase "je me fous des Bretons" que M. Sarkozy aurait prononcée en Bretagne durant la campagne présidentielle, selon l'écrivain Yasmina Reza dans son ouvrage "L'aube, le soir ou la nuit".

L'autre quotidien breton, Ouest-France, s'était borné à souligner que "l'absence du président de la République à la remise du trophée est rarissime", y voyant "une véritable rupture dans la tradition de cette vénérable épreuve".

La députée socialiste du Finistère, Marylise Lebranchu, s'était interrogée auprès de l'AFP sur le fait de savoir si l'absence de M. Sarkozy s'expliquait par la "peur de se faire siffler".

Ces dernières années, les présidents et les ministres ont été régulièrement sifflés lors de matches de football.