L’attaquant camerounais de la JS Kabylie Albert Ebossé, tué le 23 août 2014 au cours d’un match de championnat algérien, pourrait avoir été lynché dans les vestiaires du stade, selon un rapport indépendant présenté par la famille du défunt.
La thèse selon laquelle l’attaquant de la JS Kabylie Albert Ebossé serait décédé à cause d’un jet de pierres venu des tribunes du stade de Tizi Ouzou, le 23 août dernier, vient d’être remise en cause.
Selon le docteur André Mouné, qui a réalisé une enquête indépendante à la demande de la famille du joueur, le joueur camerounais serait mort dans les vestiaires du stade, après avoir reçu de nombreux coups dans la foulée du coup de sifflet final.
"Le scenario vraisemblable est qu’il est rentré vivant dans les vestiaires à Tizi-Ouzou […]. Il a été immobilisé, on lui a pris le bras gauche vers l’arrière et, en se débattant, son épaule s’est déboitée. Il a dû se débattre et a reçu un coup sur le crâne, sur la calotte crânienne. Cela a fait vacillé les os de la base du crâne, d’où la présence de liquide céphalo-rachidien", explique le docteur Mouné dans son rapport.
Une agression dans les vestiaires ?
"Nous avons constaté une série de cinq lésions assez patentes qui ne corroborent pas avec la thèse avancée dans un premier temps par les autorités algériennes, qui laissaient croire que le joueur aurait été tué par un projectile lancé depuis les gradins", affirme le médecin, selon des propos retranscrits par le site Afrik-Foot.
Des constatations qui ont relancé la polémique sur ce décès, notamment pour les avocats de la famille du défunt, le Camerounais Ruben Billap et le Français Jean-Jacques Bertrand, qui ont estimé qu'il pourrait finalement s'agir d'une "agression terrible, certainement à plusieurs en rentrant dans les vestiaires".
Le 23 août 2014, l'attaquant camerounais de la JSK avait trouvé la mort au cours d'un match entre son club et l'USM Alger (1-2). Depuis le drame, la version officielle soutient qu'il a été tué par un jet de pierre venu des tribunes mais depuis quelques semaines, des voix s'élèvent pour faire la lumière sur cette affaire.