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Nucléaire iranien : Israël a permis d'éviter "un mauvais accord" selon Netanyahou

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a assuré, dimanche, qu'Israël avait joué "un rôle décisif" pour empêcher qu'un accord sur le nucléaire iranien ne soit trouvé lors des dernières négociations entre l'Iran et les grandes puissances.

Israël a joué un rôle clé pour éviter un mauvais accord entre les grandes puissances et l'Iran sur le programme nucléaire de Téhéran le mois dernier, a assuré, dimanche 7 décembre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.

"(Notre) voix ainsi que nos inquiétudes ont joué un rôle décisif pour éviter un mauvais accord", a souligné M. Netanyahou dans un discours enregistré et diffusé lors du Saban Forum sur le Proche-Orient à Washington.

Un tel accord aurait "véritablement permis à l'Iran d'être au seuil de devenir une puissance nucléaire", a-t-il ajouté lors de ce rendez-vous annuel qui réunit hommes politiques américains et israéliens, ainsi que des spécialistes pour discuter du Proche-Orient.

>> À voir sur France 24 : "Nucléaire iranien : l'impossible accord ?"

Israël a publiquement critiqué les efforts des grandes puissances du "5+1" (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) pour parvenir à un accord avec Téhéran sur son programme nucléaire controversé, accusant l'administration de Barack Obama de naïveté face au nouveau président iranien.

Les grandes puissances et l'Iran ne sont pas parvenus en novembre à trouver un accord complet sur le programme nucléaire de Téhéran et se sont donné jusqu'au 30 juin 2015 pour continuer à négocier.

Benjamin Netanyahou a affirmé que le but d'Israël était à présent de travailler à un accord qui démantèlerait toute capacité de Téhéran de fabriquer des armes.

John Kerry contre des sanctions conditionnelles contre Téhéran

Intervenant après le Premier ministre israélien, le secrétaire d'État américain John Kerry a dit espérer conclure les négociations d'ici trois ou quatre mois. "Nous n'avons aucune intention de négocier à l'infini", a-t-il déclaré.

L'administration américaine tente parallèlement de dissuader le Congrès d'adopter pendant la nouvelle période intérimaire une loi qui imposerait des sanctions conditionnelles contre Téhéran.

Une telle législation unilatérale risquerait, selon l'administration, de faire capoter la voie diplomatique. À l'inverse, de nombreux parlementaires estiment que c'est le seul moyen de faire plier Téhéran et d'empêcher une prolongation éternelle des discussions.

"Nous avons vu depuis quelques semaines de nouvelles idées, nous avons constaté l'émergence d'une flexibilité, qui pourrait, je répète, pourrait permettre de résoudre certains problèmes qui restaient difficiles", selon John Kerry.

Avec AFP