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La Thaïlande a adopté en première lecture un projet de loi visant à interdire le recours à une mère porteuse. Un flou juridique a permis à cette pratique de se généraliser dans le royaume ces dernières années.

Un projet de loi visant à interdire les mères porteuses a été adopté jeudi en première lecture par le Parlement thaïlandais. La pratique se généralise dans le royaume ces dernières années en raison d’un flou juridique autour de cette question.

Adopté "quasiment à l’unanimité", le projet de loi prévoit notamment une peine de 10 ans de prison pour toute personne qui tirerait des bénéfices d'une gestation pour autrui, a expliqué à l’AFP le député Wallop Tungkananurak.

Plusieurs scandales liés à des mères porteuses en Thaïlande ont connu un retentissement médiatique mondial. En août, un couple australien avait suscité l'indignation en laissant un petit garçon trisomique en Thaïlande à sa mère âgée de 21 ans, et en emmenant avec lui sa soeur jumelle, Pipah, en bonne santé.

Quelques semaines plus tard, Bangkok découvrait qu'un riche Japonais avait eu recours à des mères porteuses en série dans le royaume.

Ces événements ont conduit la junte, au pouvoir depuis un coup d’État en mai, à annoncer son intention d'en finir avec ce commerce.

Plus d'une centaine de cliniques privées seraient spécialisées dans l'aide à la procréation, y compris via des mères porteuses, selon le Conseil médical de Thaïlande. Des centaines d’enfants verraient le jour chaque année par le biais de cette pratique.

Avec AFP