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Raids meurtriers de l’aviation syrienne sur Raqqa, bastion de l’EI

Au moins 95 personnes, dont une cinquantaine de civils, ont péri mardi lors de bombardements de l’aviation du régime syrien sur la ville de Raqqa, fief de l’organisation de l'État islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie.

Ce sont les bombardements aériens les plus meurtriers jamais effectués par l’aviation syrienne sur la ville de Raqqa. Au moins 95 personnes, dont la moitié de civils, ont été tuées mardi 25 novembre lorsque l’aviation syrienne a frappé cette ville du nord-est du pays, selon l’Observatoire syrien pour les droits de l’Homme (OSDH).

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Dix avions de chasse de l’armée syrienne ont frappé au moins à dix reprises cette localité devenue un bastion de l’organisation de l'État islamique (EI), précise Rami Abdoulrahman, le directeur de l’OSDH.

Les secteurs touchés par les bombardements étaient proches de positions de l'EI, a souligné le responsable. "A la suite du premier raid, les gens ont accouru pour secourir les victimes et c'est à ce moment-là que le second s'est produit", selon lui.

Des vidéos diffusées sur internet par des militants de Raqa montrent des corps ensanglantés gisant dans une rue à proximité de l'un des sites visés.

Un haut responsable de la sécurité à Damas a confirmé mercredi à l'AFP que l'aviation avait "frappé des positions de Daech" (acronyme en arabe de l'EI). "Nous poursuivons notre plan de travail", a-t-il indiqué.

Raqqa sous les bombes

Les djihadistes de l’EI ont chassé fin août les dernières forces gouvernementales syriennes encore présentes dans la province de Raqqa. Ils ont pris le contrôle de la base aérienne locale et ont fait prisonniers de nombreux soldats qu’ils ont ensuite exécutés.

Les forces aériennes gouvernementales ont multiplié leurs opérations en Syrie en profitant des frappes menées par la coalition conduite par les États-Unis contre les combattants de l’EI.

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Avec Reuters