logo

La Russie, l’Arabie saoudite, le Venezuela et le Mexique, qui se réunissaient à Vienne, mardi, deux jours avant la réunion de l’Opep, n'ont pas trouvé d'accord pour réduire la production de pétrole, et soutenir ainsi les prix de l’or noir.

L’Arabie saoudite, le Venezuela, la Russie et le Mexique, qui se réunissaient à Vienne, mardi 25 novembre, deux jours avant le sommet de l’Opep, ne sont pas parvenus à un accord sur une baisse de la production pétrolière. Et ce, afin d’enrayer la chute des cours. Le baril de Brent a dégringolé, perdant plus d’un dollar pour se rapprocher des 78 dollars.

Les quatre producteurs de pétrole se sont toutefois accordés sur le fait que le cours actuel du baril de brut n’était pas satisfaisant. "Nous avons convenu que le prix du pétrole n'était pas bon [...]. Tout le monde est inquiet" de la situation du marché pétrolier, a déclaré Rafael Ramirez, le ministre vénézuélien de l'Énergie. Ils ont convenu de se rencontrer à nouveau dans trois mois.

Les cours du pétrole sont nettement inférieurs aux niveaux nécessaires à la plupart des pays de l’Opep et à la Russie pour équilibrer leur budget. Le cours du baril a chuté de plus de 30 % depuis juin en raison notamment d’une offre accrue par le développement de l’exploitation du schiste aux États-Unis et d’une demande mondiale affaiblie par le ralentissement économique en Chine et la faible croissance en Europe.

> > À lire sur France 24 : Chute du prix du pétrole : à quoi joue l'Arabie saoudite ?

Ces discussions se sont déroulées, alors que l'Opep tiendra, jeudi, à Vienne sa plus importante réunion depuis plusieurs années, bousculée par les tensions en son sein entre partisans d'une baisse de production et défenseurs du statu quo. Les ministres des douze États de l'Opep devront revoir leur plafond collectif de production, figé depuis trois ans à 30 millions de barils par jour, soit près du tiers du pétrole brut extrait quotidiennement dans le monde.

La chute des cours pèse lourdement sur les recettes budgétaires de ses membres, et certains comme le Venezuela poussent ouvertement le cartel à réduire sa production, dans l'espoir de stabiliser, voire redresser les prix du brut. L'Arabie saoudite, chef de file du cartel dont elle assure à elle seule le tiers de la production, et chantre du statu quo ces dernières années, semble jusqu'ici vouloir rester sourde à ces préoccupations.

Avec AFP et Reuters