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Jeff Koons, l’icône du Néo-Pop, crée l’événement à Paris

À partir de mercredi, l’œuvre de l'artiste américain va faire l’objet d’une rétrospective au Centre Georges-Pompidou, à Paris. L’occasion pour le public, dit-il, de vivre une "expérience" avec l’art qui ne soit "pas intimidante".

Il est l'un des artistes vivants les plus chers au monde. À partir du mercredi 26 novembre, l’œuvre de Jeff Koons fera l’objet d’une rétrospective au Centre Georges-Pompidou, à Paris, la première jamais organisée en Europe. "Je ne cherche pas nécessairement à faire un art populaire mais un art accessible", a déclaré à l'AFP l'artiste américain lors de la préparation de son exposition avec laquelle il entend faire vivre au public une "expérience" qui ne soit "pas intimidante".

Art "accessible", mais controversé également. Les pièces à connotation sexuelle du pape de la Néo-Pop provoquent régulièrement des scandales. Comme au château de Versailles en 2008, où son travail avait déclenché des débats passionnés.

Se sent-il parfois incompris ? "Je pense que les critiques, les jugements, empêchent les gens d'expérimenter l'art, explique à l’AFP le plasticien de 59 ans. Et d’ajouter : "Quand je réalise une œuvre d'art, je veux que ceux qui la voient, quel que soit leur milieu, ne se sentent jamais indignes d'elle."

Installé à New York depuis l'âge de 20 ans, Jeff Koons s'est intéressé très jeune à la peinture. C’est à l’âge de 17 ans qu’il eut une révélation. "C'était mon premier jour à l'Institut d'art du Maryland, en 1972. Nous avons pris le bus pour aller voir une grande collection d'œuvres cubistes. Je ne connaissais ni Cézanne ni Matisse […] Je n'avais pas été élevé dans cette connaissance" de l'histoire de l'art même "si j'avais des notions d'esthétique".

"J'ai toujours voulu être un artiste"

Aujourd’hui, le pape du Néo-Pop règne sur un atelier new-yorkais qui emploie 130 personnes. Et vend ses œuvres à prix d’or. Sa sculpture "Balloon Dog", en version orange, a été adjugée au prix record de 58,4 millions de dollars en 2013. Que pense-t-il de la flambée de sa cote ? "Je n'y pense pas vraiment", assure-t-il. "J'ai toujours voulu être un artiste, participer au dialogue autour de l'art. C'est cela la vraie valeur de l'art. C'est la récompense que j'en tire, une récompense intellectuelle, le sentiment que je suis peut-être capable de toucher la vie de certaines personnes."

"Les autres aspects sont vraiment secondaires", affirme Koons qui a été courtier à Wall Street à la fin des années 1970 pour financer sa production artistique.

La rétrospective Koons se tiendra au Centre Pompidou jusqu’en avril avant de déménager au musée Guggenheim de Bilbao, en Espagne. Avant Paris, l’exposition avait été montrée au Whitney Museum of American Art, chez lui, à New York.

-Exposition Jeff Koons : du 26 novembre 2014 au 27 avril 2015, à la Galerie 1 du Centre Pompidou, Paris.

Avec AFP