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À Florange, François Hollande estime avoir tenu ses engagements

Le président François Hollande s'est rendu sur le site industriel de Florange où deux hauts fourneaux avaient été fermés en avril 2013. Il a estimé avoir tenu ses promesses de l'époque sur le maintien de l'emploi et la reconversion du site.

Promesse tenue. François Hollande s'est rendu, lundi 24 novembre, sur le site industriel de Florange comme il s'y était engagé en avril 2013 lorsque ArcelorMittal avait signé l'arrêt de mort des deux hauts fourneaux mosellans. Le chef de l'exécutif avait alors assuré aux salariés qu'il viendrait tous les ans à Florange pour suivre l'évolution de la situation.

Mais le Président français juge que son retour n'est pas le seul engagement qu'il a réussi à tenir dans ce dossier hautement politique. "Aujourd'hui, je constate qu'il y a plus de 2 100 salariés sur le site de Florange", s'est-il félicité rappelant qu'il avait promis de refuser tout plan social dans cet ancien symbole de l'industrie métallurgique de Moselle.

Et ce n'est pas tout. ArcelorMittal "a mobilisé 146 millions d'euros [pour relancer l'activité à Florange] dont 83 millions ont été déjà pleinement engagés", s'est encore réjoui François Hollande. Le gouvernement avait exigé du groupe indien qu'il s'associe financièrement à la reconversion industriel du bassin de Florange. Enfin, le président a aussi inauguré une nouvelle plateforme publique de recherche pour la sidurgie, baptisée "Métafensch", dans un village voisin de Florange. Ce centre est censé démontré que le site de Florange est tourné vers l'avenir.

Boycott syndical

Cependant, tout le monde ne partage pas l'enthousiasme de François Hollande, dont c'est la troisième visite à Florange en trois ans. Le président a, ainsi, dû éviter des manifestants de la CGT qui jugeaient que l'actuel chef de l'État était, au contraire, loin d'avoir tenu ses promesses. 

C'est sur le volet de l'emploi que ce syndicat est le plus critique. Il dénonce les conditions dans lesquelles ArcelorMittal a réussi à reclasser la quasi-totalité des 629 anciens salariés des deux hauts fourneaux de Florange. Un peu moins de la moitié (268), sont partis "volontairement" à la retraite. Les autres ont pu retrouver un poste en interne... mais pas forcément dans les conditions les plus idéales, d'après le quotidien "Libération". Le journal raconte les "petits boulots" que ces anciens ouvriers spécialisés ont dû accepter, comme l'"entretien du gazon et des vestiaires". La charge de travail est aussi devenue plus lourde car les départs en retraite n'ont pas été remplacés ajoutant une pression supplémentaire sur les épaules de ceux qui sont restés.

Deux syndicats, la CGT et FO, ont d'ailleurs décidé de boycotter ce qu'ils appellent "une opération de communication" censée redorer le blason présidentiel. 

Avec AFP