Le président mexicain Enrique Peña Nieto et plusieurs de ses homologues d'Amérique centrale ont salué le plan immigration annoncé par Barack Obama. Il doit permettre à plusieurs millions de sans-papiers de rester sur le sol américain.
Le président mexicain Enrique Peña Nieto la parlé de "mesures les plus importantes prises depuis plusieurs décennies". "Je veux publiquement approuver le président des États-Unis pour l'annonce", a-t-il déclaré. "Ces
mesures sont un soulagement pour les immigrants (qui sont) principalement mexicains."
"Ceux qui en bénéficieront seront des migrants d'origine mexicaine qui vivent aux États-Unis depuis des années (...). C'est un acte de justice qui reconnaît la grande contribution des millions de Mexicains au développement de notre voisin."
Le nombre de sans-papiers est estimé à environ 11 millions aux États-Unis. Le plan Obama permettra à 4,4 million d'entre eux, qui sont parents de personnes de nationalité américaine et qui sont dans le pays depuis au moins cinq ans, de rester temporairement aux États-Unis sans être menacés d'expulsion.
En outre, 270 000 personnes entrent aussi dans le cadre de la réforme, via l'extension d'une décision de 2012 du président démocrate qui supprimait les expulsions de personnes entrées illégalement aux États-Unis en tant qu'enfants emmenés par leurs
parents.
Enrique Peña Nieto a précisé avoir donné des instructions aux services consulaires pour aider les Mexicains qui le souhaitent à profiter de la réforme.
Une première étape
Le président hondurien Juan Hernandez a qualifié cette mesure de "grand pas dans la bonne direction" et a appelé le Congrès américain, désormais totalement dominé par les républicains, à aller plus loin en votant "une profonde réforme de l'immigration".
Plus d'un million de Honduriens vivent aux États-Unis, pour la plupart en situation illégale, indique le communiqué de la présidence hondurienne.
Le président guatémaltèque Otto Perez a également salué le plan Obama qui bénéficiera à quelque 100 000 Honduriens aux États-Unis, a-t-il souligné.
Les présidents hondurien et guatémaltèque ont indiqué que les deux pays auraient besoin de milliards de dollars en aide et en investissement des États-Unis pour endiguer la marée des migrants qui se dirigent vers le nord.
Le ministre salvadorien des Affaires étrangères Hugo Martinez a de son côté estimé que les mesures annoncées par Barack Obama étaient positives mais a dit vouloir maintenir la pression pour trouver des solutions plus durables.
>> À retrouver sur France 24 : L'offensive d'Obama face à l'immigration aux États-Unis
Avec Reuters