A la Une de la presse française, ce matin, le visage de Maxime, ce Français que l’on voit participer à la tuerie dans laquelle 18 soldats et un humanitaire ont été égorgés. Un massacre dont la vidéo a été diffusée par l’organisation de l’Etat islamique.

«Maxime, 22 ans, djihadiste», fait la Une de 20 minutes, qui rapporte qu’il est poursuivi pour «assassinat en bande organisée».

Maxime, «le bourreau», à la Une, également, le Parisien, qui revient sur le «choc» suscité par sa présence, et sans doute celle d’un autre français, sur cette vidéo, sur son itinéraire - une histoire qui commence par «une enfance ordinaire dans une famille ordinaire» selon ses proches, puis dérive, lorsqu’il se convertit, seul, sur internet, il y a 5 ans. Maxime apparaît ensuite dans la mouvance salafiste de Rouen, d’où il est originaire, ce qui lui vaut d’être repéré par les services de renseignement. Il décide en 2012 de parfaire sa nouvelle foi en participant à des stages en Mauritanie, des voyages dont il rentre «déçu», estimant que l’enseignement n’y est pas assez radical. Parti en Syrie sous couvert d’action humanitaire, il poste des photos de lui sur facebook en tenue de combat. «La mort, dit-il, on l’attend avec joie».

Un itinéraire assez semblable, finalement, à celui de milliers d’autres recrues de l’organisation de l’Etat islamique. Libération évoque un phénomène qui n’est pas nouveau, mais qui serait inédit par son «ampleur». D’après le journal, «jamais un djihad, qu’il fût afghan, bosniaque, tchétchène ou malien, n’avait attiré autant de volontaires». Libé parle d’environ 15 000 combattants originaires de plus de 80 pays. D’après le profil établi par un cabinet américain, la plupart seraient souvent des personnalités «solitaires et isolées», «autoradicalisées» via internet.

La Toile serait le terrain de prédilection d’un personnage que les services de renseignement considèrent comme l’un des principaux recruteurs de djihadistes venus de France, Omar Diaby, dit «Omar Omsen», un Sénégalais que l’Opinion présente comme étant né à Dakar, qui aurait grandi à Nice, où il aurait passé plusieurs années en prison pour braquages. Un homme qui se serait fait connaître sur internet en co-réalisant des vidéos «apocalyptiques», baptisées «19 HH», dans lesquelles il propose de raconter sa version de «la véritable histoire de l’humanité». Des vidéos qui auraient un impact «considérable»,  sur des dizaines de jeunes Français, selon notre confrère de RFI, David Thomson, qui a enquêté sur le sujet.

Un autre visage fait également la Une ce matin, celui d’Asia Bibi, condamnée à mort pour «blasphème» et emprisonnée depuis 5 ans au Pakistan. La jeune chrétienne est à la Une du Figaro, auquel son mari a transmis un appel à l’aide, un texte où il raconte le calvaire de sa femme, qui espère encore être innocentée par la Cour suprême pakistanaise, ou obtenir une grâce présidentielle.

Enfin Libération revient sur les confessions de Gérard Limat, le comptable et ami de Serge Dassault. Ce discret citoyen suisse de 74 ans, qui œuvre dans l’ombre au service de la famille Dassault depuis 46 ans, a affirmé aux juges avoir remis, entre 1995 et 2012, 53 millions d’euros en liquide à l’industriel.

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