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Ebola : le médecin sierra-léonais soigné aux États-Unis est décédé

Le médecin sierra-léonais, infecté par le virus Ebola et soigné depuis samedi dans un hôpital du Nebraska, est décédé lundi des suites de la maladie. Ce chirurgien, résident aux États-Unis, travaillait dans un hôpital de Freetown.

Les "efforts héroïques" des équipes du centre médical du Nebraska n’auront pas réussi à le sauver. Martin Salia, médecin sierra-léonais résident aux États-Unis, est décédé lundi 17 novembre des suites de l’infection par le virus Ebola.

"Nous avons l'immense regret d'annoncer que le troisième patient que nous avons traité pour Ebola, le docteur Martin Salia, est décédé du fait des symptômes très avancés de la maladie", a indiqué le Nebraska Medical Center où il était traité depuis son rapatriement de Sierra Leone, samedi 15 novembre. L'établissement avait indiqué dimanche qu'il était "très gravement malade". "Malgré des efforts ‘héroïques’, la maladie était trop avancée pour le sauver", a déploré l'hôpital, qui a prévu une conférence de presse dans la matinée.

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Neuf autres malades, dont la plupart ont contracté Ebola en Afrique, ont déjà été traités aux États-Unis. Le docteur Martin Salia, qui travaillait à l'hôpital Connaught de Freetown, était le premier ressortissant sierra-léonais malade d'Ebola à être rapatrié aux États-Unis.

Le Nebraska Medical Center, spécialement équipé pour soigner les malades atteints du virus, avait déjà traité deux patients qui ont tout deux survécu. "Le docteur Salia était dans un état extrêmement critique lorsqu'il est arrivé ici et, malheureusement, malgré nos plus gros efforts, nous n'avons pas été en mesure de le sauver", a commenté le docteur Phil Smith, directeur médical de l'unité spécialisée du centre.

Martin Salia souffrait de défaillance rénale et respiratoire à son arrivée. Placé sous dialyse et respirateur artificiel, il a également reçu, dès samedi, du plasma d'un donneur guéri de la maladie non identifié et du ZMapp, sérum expérimental qui n'a pas encore fait l'objet d'essais cliniques. "Nous avons utilisé tous les traitements disponibles pour donner toutes les chances de survie au docteur Salia", a relevé le docteur Smith. "Comme nous l'avons appris, le traitement rapide de ces malades est essentiel".

Avec AFP