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Les Roumains étaient appelés à voter dimanche pour élire leur président. Le Premier ministre Victor Ponta et son rival Klaus Iohannis sont au coude à coude, selon les sondages à la sortie des bureaux de vote.
Les 18,3 millions d’électeurs roumains étaient appelés aux runes dimanche 16 novembre pour choisir leur président. Au moment de la fermeture des bureaux de vote, à 17 heures, près de 45% des inscrits avaient voté. Le Premier ministre, Victor Ponta est donné favori des sondages mais pourrait se voir ravir la victoire en raison du vote des expatriés.
Les premiers sondages à la sortie des bureaux de vote donnait Victor Ponta et son rival, Klaus Iohannis, au coude à coude.
Pays le plus pauvre de l’Union européenne après la Bulgarie, la Roumanie a un électorat essentiellement rural et votre traditionnellement pour le Parti social-démocrate (PSD, ex-communiste). Deux particularités qui pourraient jouer en faveur de Victor Ponta.
L’actuel Premier ministre peut également compter sur son expérience politique et un accès aux ressources gouvernementales lui ayant permis, selon ses détracteurs, de multiplier les "cadeaux électoraux". Il bénéficie encore du soutien de la très influente Église orthodoxe et de l'embellie économique.
Ce scrutin est considéré comme crucial à un moment où la démocratie a subi des revers dans certains pays d'Europe centrale, Hongrie en tête. Or, une victoire de M. ponta serait synonyme d’une concentration des pouvoirs entre les mains du Parti social-démocrate (PSD, ex-communiste), qui dispose avec sa coalition de gauche d'une large majorité au parlement.
"Iohannis a une chance"
Le rival de Victor Ponta dans cette élection est Klaus Iohannis, 55 ans, maire de la ville médiévale de Sibiu (centre) issu de la minorité allemande.
Les roumains de l’étranger se sont particulièrement mobilisés pour cette élection. Selon les médias locaux, des queues s'étalaient sur des kilomètres devant les ambassades et les consulats, notamment à Paris, Londres, Stuttgart et Turin.
Or, pour les analystes, la mobilisation est la clé. Si les jeunes et les habitants des grandes villes, qui sont plutôt favorables à l'opposition, votent en grand nombre, "Iohannis a une chance", a déclaré à l'AFP Cristian Ghinea, directeur du Centre roumain pour des politiques européennes.
Au premier tour des milliers d'expatriés n'avaient pas pu exprimer leur suffrage en raison du nombre insuffisant de bureaux de vote. Une manifestation est prévue dimanche soir pour protester contre "les barrières" érigées par les autorités pour "empêcher la participation" à ce scrutin.
"Nous descendons dans la rue pour pouvoir voter librement", ont indiqué les organisateurs, en rappelant qu'un millier de Roumains étaient morts en décembre 1989 pour obtenir ce droit, nié par le régime communiste.
Au premier tour, Klaus Iohannis avait obtenu 46% des voix des expatriés, contre 15,8% pour Victor Ponta.
Avec AFP