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Mexique : l'affaire des 43 étudiants disparus provoque "une prise de conscience"

Au Mexique, la population ne décolère pas après la disparition de 43 étudiants fin septembre dans l’État du Guerrero. Juan Manuel Gómez Robledo, vice-ministre des Affaires étrangères, assure que l'enquête avance et que 60 personnes ont déjà été arrêtées.

Les étudiants auraient été massacrés par des narcotrafiquants, avec la possible complicité de membres de la police et de politiciens locaux. Dans tout le pays, des manifestations se succèdent pour réclamer justice et dénoncer l'inaction du pouvoir, impuissant face aux cartels. Le siège du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), au pouvoir, a ainsi été incendié le 11 novembre dans l'État de Guerrero, situé dans le sud du Mexique.

Dans un entretien accordé à France 24, Juan Manuel Gomez Robledo, vice-ministre mexicain des Affaires étrangères en charge des droits de l’Homme, revient sur les avancées de cette enquête.

 "Les enquêtes au niveau de la médecine légale se poursuivent désormais dans un laboratoire en Autriche, où certains restes humains ont été envoyés. L'important c'est que nous allons conclure prochainement un accord avec la Commission interaméricaine des Droits de l'Homme qui va dépêcher une équipe internationale pour vérifier la qualité des enquêtes menées et ainsi donner toute garantie de transparence et de crédibilité à ces enquêtes", explique-t-il.
Si le Mexique est tristement célèbre pour ses records en matière d’impunité dans les affaires criminelles, Juan Manuel Gómez Robledo pense que " ce cas-là va être différent parce qu’il y a une prise de conscience " de la société et du gouvernement.