Après le départ de Dominique Strauss-Kahn de son poste de président et le suicide de l'associé de l'ex-directeur du FMI, la société financière LSK a annoncé mercredi qu'elle se déclarait en cessation de paiements.
La société LSK, spécialisée dans le conseil en investissement et la gestion de fortune, a décidé de se déclarer en cessation de paiements, a-t-elle annoncé mercredi 5 novembre. Jusqu’à récemment, elle était présidée par Dominique Strauss-Kahn, qui n'occupe désormais plus aucune fonction au sein du groupe.
LSK, pour Leyne, Strauss-Kahn & Partners, était une société discrète jusqu’au décès brutal de son fondateur, Thierry Leyne, qui s’est jeté d’une tour de Tel-Aviv, jeudi 23 octobre. Les raisons de son geste ne sont pas connues mais le départ de DSK quelques jours avant la disparition de son associé a défrayé la chronique. Les deux hommes avaient notamment pour projet de lancer un fonds spéculatif de 2 milliards de dollars, récoltés en priorité auprès d'investisseurs de pays émergents
LSK dit avoir "découvert" des engagements du précédent président
"Après la disparition tragique de Thierry Leyne, président en exercice, les membres du conseil d'administration de la société LSK ont découvert des engagements supplémentaires au sein du groupe dont ils n'avaient pas connaissance et qui aggravent sa situation financière délicate", indique la société dans un bref communiqué. "Le conseil d'administration a constaté que ces nouvelles informations remettaient en cause la continuation de la société LSK, dont le crédit est irrémédiablement compromis. Par voie de conséquence, il a décidé de procéder à la déclaration de cessation des paiements de la société", conclut-elle.
Une filiale placée en "sursis de paiement"
L'ancien patron du Fonds monétaire international (FMI) et fugace favori de l'élection présidentielle française avait pris la parole dans le quotidien "Le Parisien" du 30 octobre pour expliquer sa prise de distance avec LSK. Dominique Strauss-Kahn indiquait notamment que son associé avait contracté "une série d'emprunts excessifs" et soulignait avoir "probablement perdu" son investissement dans la société, dont il était actionnaire à hauteur de 15 %.
Les difficultés de LSK s'étaient cristallisées autour d'une de ses filiales, la société de gestion d'actifs Assya Asset Management, qui est dans le viseur des autorités luxembourgeoises et qui a demandé à être placée en procédure de "sursis de paiement".
Avec AFP