Au terme d’une réunion organisée au ministère de l’Écologie et à laquelle ont participé élus, défenseurs de l’environnement et représentants des agriculteurs, Ségolène Royal a souhaité rassurer toutes les parties concernées et calmer les tensions qui se sont exacerbées depuis la mort, le 25 octobre, du militant écologiste Rémi Fraisse.

"Il y aura une solution, un ouvrage qui sera fait", a ainsi soutenu, mardi 4 novembre, la ministre de l'Écologie à propos du barrage de Sivens, souhaitant que des solutions soient trouvées "avant la fin de l'année" et appelant à l'évacuation du site.

"L'idée, c'est de ne pas traîner, il faut qu'on puisse être au clair d'ici à la fin de l'année sur les solutions" alternatives, a-t-elle expliqué, précisant qu’il pourrait s’agir soit d’un "recalibrage du barrage actuel", soit de "retenues de substitution plus en aval dans la vallée". "Cela serait moins dommageable pour l'environnement (...) mais ce serait aussi plus long car il faudrait refaire des études", a-t-elle ajouté à propos de cette deuxième option.

La ministre a également annoncé l'envoi sur place, en fin de semaine prochaine, de trois experts : un hydrologue, un agronome et un expert en biodiversité. Elle a par ailleurs appelé à l'évacuation du terrain, site d'une "occupation illégale", évoquant l'exaspération d'habitants relayée lors de la réunion par la maire de la commune, notamment le cas d'une septuagénaire dont elle a souhaité le retour dans son domicile.

"Nous sommes sur la bonne voie", a-t-elle ensuite affirmé sur BFMTV. Elle a néanmoins précisé ne pas avoir prévu de se rendre sur place dans l'immédiat. "Je ne veux pas me substituer aux responsabilités locales, je suis là pour faciliter les choses, apporter un appui technique".

Avec AFP