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Des incidents sont survenus, samedi, à Nantes et à Toulouse, où plusieurs centaines de manifestants sont rassemblés pour dénoncer les "violences policières", six jours après le décès de Rémi Fraisse.

Environ 800 personnes, selon la police, ont manifesté, samedi 1er novembre, dans le centre de Nantes, à l'appel de mouvances radicales anti-capitalistes "contre les violences policières", six jours après la mort de Rémi Fraisse, un militant écologiste opposé au projet du barrage de Sivens, dans le Tarn.

Vingt-et-un manifestants ont été interpellés à Nantes par les forces de police. Les premiers incidents ont été observés après des jets de projectile, dont des œufs et des chaises, en direction des forces de l'ordre, auxquels ces dernières ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes et assourdissantes.

Un manifestant a été atteint par un coup de matraque dans la tempe, deux ont été atteints aux jambes par des éclats de grenades. Un quatrième a été touché au dos par une balle de caoutchouc, selon les journalistes de l'AFP sur place. Enfin un cinquième a été atteint au visage, avec le nez fracturé et très abîmé, a rapporté la préfecture, qui précise que quatre des manifestants ont été admis au CHU de Nantes.

Dans le même temps, deux membres des forces de l'ordre ont été légèrement blessés, selon la préfecture. "Les manifestants ont lancé des bouteilles remplies d'acide sur les forces de sécurité", a déclaré le préfet de Loire-Atlantique. "Un policier a été blessé par l'une de ces bouteilles", touché à la main, a-t-il précisé.

Treize interpellations à Toulouse

Des échauffourées ont également eu lieu à Toulouse, après un rassemblement réunissant 500 à 600 personnes. Des affrontements ont eu lieu en plein centre-ville, notamment sur la place Esquirol et à proximité du palais de justice, où les manifestants ont dressé des barricades avant d'être dispersés par les grenades lacrymogènes.

Selon la préfecture de Haute-Garonne, 300 policiers et gendarmes ont été mobilisés et l'un d'eux a été blessé, tout comme deux manifestants. Du mobilier urbain a été détruit et deux vitrines d'établissements bancaires ont été brisées. Treize personnes ont été interpellées.

Appelant au calme, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a affirmé que ces rassemblements n'étaient pas "des manifestations qui rendent hommage à la mémoire de Rémi Fraisse", mais "des exactions, des débordements inacceptables".

Vendredi, des analyses effectuées sur le sac à dos que portait le jeune homme de 21 ans au moment de sa mort confirment la thèse d'un décès causé par une grenade offensive des gendarmes.

Avec AFP et Reuters